PAC : le cofinancement ne serait plus tabou pour les Français
L'agence allemande Agra-Europe soulignait la semaine dernière qu’au Parlement européen on commençait à entendre des parlementaires français pour qui la notion de cofinancement des aides directes n'était plus totalement un tabou. Mais «le cofinancement du premier pilier ne pourrait être discuté que si le rabais britannique est supprimé et que la charge des contributeurs nets est allégée» a déclaré Catherine Guy-Quint, députée PS et coordinatrice de la commission de la prévision financière. Le chrétien-démocrate (PPE) Joseph Daul, président de la commission de l'agriculture, rappelle de son côté que la France rejette officiellement le cofinancement. Mais que lui ne peut pas l'écarter catégoriquement. Il proclame son accord total avec le rapporteur Böge sur ce sujet, dans le but d'éviter des diminutions d'aides au détriment des exploitants agricoles. En tout cas, il faudra s'assurer que les moyens prévus pour la Bulgarie et la Roumanie, d'un montant de 7,9 Mds euros, soient ajoutés au plafond convenu en octobre 2002, faute de quoi le plafond des dépenses devrait être abaissé. Le cofinancement apparaît donc comme le seul moyen de dégager des moyens nouveaux pour maintenir le niveau des aides. Ces déclarations françaises ne traduisent pas d'enthousiasme pour le cofinancement, mais tout comme pour Böge, des aides directes cofinancées y apparaissent préférables à des diminutions de ces paiements. De plus, la réforme du pacte de stabilité plaide aussi pour un cofinancement car elle donne plus de marges budgétaires aux Etats membres.