Ovoproduits : Geslin, la qualité vendéenne
Tout est mis en œuvre chez Les œufs Geslin, pour garantir la sécurité alimentaire des fermes d’élevage jusque chez les clients, fabricants de brioches, pâtisseries ou de pâtes, distributeurs et grossistes en œufs et ovoproduits, assurent ses dirigeants. En juin 2011, un audit blanc confirmait la bonne voie de cette entreprise vendéenne de cent salariés vers la certification Iso 22000. En mai 2013, celle-ci était acquise, sous la responsabilité de Laetitia Archambaud, responsable d’un service qualité de 9 personnes. Elle fait de Geslin le second industriel du secteur (après 3 Vallées, certifié en janvier 2013) sous Iso 22000. « Cette certification nous conforte dans nos choix axés sur la sécurité alimentaire », se félicite Benoît Geslin, directeur de la production. « Un client le demandait », précise son frère Stéphane, directeur administratif.
Rédéfinition des rôles dans le cycle de production
De la salle de supervision située au cœur de l’usine, un responsable d’ordonnancement et les responsables de fabrication suivent la casse des œufs, la pasteurisation et le conditionnement. Y travaillent en continu, trois assistants fabrication et un assistant ordonnancement aux côtés des équipes qui tournent en 3x8 : « 2 équipes de jour en casserie, 1 équipe de nettoyage la nuit et 3 équipes en pasteurisation », détaille Benoît Geslin. Il souligne que des moyens ont été alloués tant en matériel qu’en ressources humaines pour optimiser le procédé de fabrication. En effet, il y a un peu plus d’un an, en mai 2012, deux nouveaux managers ont été recrutés, nous apprend le dirigeant. « Il fallait qu’un encadrant soit sur place vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour superviser les équipes et particulièrement la pasteurisation », explique-t-il. Les fonctions ordonnancement et fabrication ont donc été séparées et les rôles redéfinis afin de garantir une présence des managers sur tout le cycle de production.
L’usine est dotée de 6 casseuses raccordées, via des tanks où les liquides sont refroidis, à 5 pasteurisateurs. à côté de la salle de pasteurisation se trouve la salle des gros conditionnements. « 90% des ventes se font en cuves d’une tonne », informe Stéphane Geslin. « Les citernes de 25 tonnes sont demandées par des fabricants de pâtes alimentaires », précise-t-il. Laetitia Archambaud fait remarquer un type de conditionnement de plus en plus demandé par les clients : des outres plastiques placées au creux de caisses repliables. « Elles permettent une meilleure conservation du produit », dit-elle.
Un peu plus loin se situe la nouvelle salle des petits conditionnements. Elle est adjacente à la chambre froide où les jerricans et petits bags-in-box de 20 kg sont transférés immédiatement après remplissage, sans rupture de la chaîne du froid. « Les produits les plus techniques sont fabriqués en début de matinée », explique Laetitia Archambaud. Ce sont en particulier les blancs à haut pouvoir foisonnant, tirés de petits œufs de jeunes poules, au blanc ferme, très frais. Le choix des œufs est primordial pour la qualité du produit fabriqué. à cette fin, toutes les informations utiles (date de ponte, calibre en particulier) sont inscrites dans le code-barres attribué à l’entrée d’une palette.
Un laboratoire intégré à l’entreprise
Spécificité de l’entreprise familiale : un laboratoire intégré. Les laborantines disposent d’une batterie d’appareils pour mesurer la viscosité et le foisonnement du blanc et la couleur du jaune. Le laboratoire réalise plus de 30 000 tests par an, sur les œufs, les liquides, les surfaces. Six personnes y travaillent. « Nous faisons partie du réseau Cecalait », mentionne Laetitia Archambaud, expliquant que la technologie utilisée dans les ovoproduits est comparable à celle du lait. Ce réseau évalue la fiabilité des analyses du labo intégré.
Benoît Geslin annonce que les investissements de 2013 et 2014 sont consacrés au regroupement de la fabrication et du conditionnement autour du même système d’information. L’ERP (en anglais Enterprise Resource Planning), Progiciel de gestion intégrée, s’applique aux achats d’œufs depuis début juillet. L’an prochain, le système informatique coordonnera les achats, les fabrications, les préparations de commandes, la gestion des clients, les flux d’emballages, la gestion de stock.
Aujourd’hui les œufs entrant dans les deux sites de Geslin proviennent principalement des 4 bâtiments d’élevage de l’entreprise et d’élevages sous contrat. La moitié des œufs arrivent en plateaux d’alvéoles en plastique, qui sont lavés avant d’être réexpédiés aux producteurs. Ce sont des œufs de poules élevées en cage, au sol (pour les fabricants qui exportent notamment en Allemagne) ou d’élevages biologiques.
Voilà un quart de siècle que l’entreprise familiale fabrique des ovoproduits. Malgré un secteur en crise, elle poursuit ses investissements et prépare « de nombreux projets » pour les années à venir.
