Ovins : beau millésime pour la foire de Bellac
La 41e Foire Nationale des reproducteurs ovins s'est tenue début septembre à Bellac, en Haute-Vienne, capitale du bassin de production de la Basse Marche et siège habituel du remarquable salon Tech Ovin. La cuvée 2004 aura été bonne, dépassant par ses résultats les prévisions les plus optimistes de ses organisateurs : 30 % d'animaux en plus par rapport à l'année précédente, et plus de la moitié d'entre eux trouvant preneur. Au total, plus de 1400 béliers issus d'une dizaine de races avaient fait le déplacement vers le foirail, proposés par 120 éleveurs venus de la France entière.
Pour Jean Joly, Président du «Carrefour génétique ovin de Bellac» (organisateur de la manifestation) cette participation renforcée est due « à la qualité du travail accompli par les sélectionneurs, et au dynamisme d'une filière composée d'acteurs responsables...». Cette embellie a fait également oublier quelque peu la désaffection marquée par certains professionnels pour cette foire depuis trois ans, mécontents de la sélection drastique lancée en 2001 lors de l'affaire de la tremblante.
Des béliers entre 300 et 600 euros
Le président Joly s'est donc félicité du retour des sélectionneurs vers un évènement unique en son genre et en son principe sur le plan national. La date choisie pour son déroulement n'est cependant pas du meilleur goût, avec les périodes de saillie des agnelles démarrant dans quelques jours, mais cela n'a pas empêché les transactions : les béliers ont été vendus entre 300 et 600 euros selon leur poids, ce qui est un bon prix.
La Foire a été l'occasion pour Dominique Burr, le nouveau préfet de la région Limousin, dont c'était la première sortie officielle de faire des annonces positives. Entre autre, il a souligné la bonne santé des coopératives et des groupements locaux, ainsi que la qualité optimale de la génétique limousine et le choix des labels faits par les éleveurs, il a aussi évoqué la transmission des savoir-faire, ou l'installation des jeunes. Puis, a également révélé la création d'un fonds d'aides à la modernisation des bâtiments d'élevage programmée pour le mois prochain. De quoi satisfaire les partisans du dessaisonnement, investisseurs de structures adaptées, et donner quelques espoirs aux nouveaux jeunes moutonniers. En des temps où la production française couvre à peine 45% des besoins des consommateurs, ces derniers ne devraient pas manquer dans les années à venir, pour peu qu'on leur prête attention.