Ovins : 12 mesures pour enrayer le déclin de la production
        
      
      
      Yves Simon a présenté hier à la presse son rapport sur « La production d’ovins allaitants en France - Une vraie chance pour les territoires ». Dans le cadre d’une mission que lui a confiée Dominique de Villepin, le député de l’Allier avance douze propositions pour enrayer le déclin du secteur. Elles s’articulent autour d’objectifs prioritaires : garantir la sécurité alimentaire tout au long de la filière, permettre d’atteindre des résultats économiques satisfaisants, valoriser les espaces herbagers notamment les plus défavorisés. « Des mesures urgentes sont à prendre au niveau de l’État, des Collectivités, des établissements publics ou privés, des organisations professionnelles », a-t-il insisté.
Un volet vise à promouvoir les produits de qualité adaptés aux modes de consommation. Cela passe par une modernisation des abattoirs et un développement de la transformation. « Il y a très peu de produits élaborés. On tranche la viande, mais sans apporter de plus-value », a déploré Yves Simon. Le député soutient les démarches qualité, notamment celles qui conduisent à l’obtention d’un signe officiel du type Label Rouge ou IGP.
Noyau dur
Un autre volet vise à accompagner la constitution et la modernisation d’exploitations ovines viables. Le rapport suggère de reconstituer un « noyau dur ». « Il faut accompagner l’homogénéisation génétique des troupeaux, en aidant leur accroissement à partir des troupes d’exploitations en cessation d’activité ovine. Au début des années 90, un plan de restructuration, associant l’État et les Collectivités, avait été mis en place pour le cheptel bovin allaitant. Je propose une mesure similaire pour le cheptel ovin allaitant », a déclaré le chargé de mission. Autre préconisation, faire appel à la génétique. La base de sélection ovine est jugée insuffisante, à seulement 5 % du cheptel. Elle doit être portée à 20 %. Une relance de la recherche est suggérée. Il s’agit notamment d’assurer une meilleure diffusion du progrès génétique via l’insémination artificielle et de trouver une alternative à l’usage d’hormones pour faciliter le désaisonnement de la production. Le rapport juge utile de réétudier le niveau de la compensation pour handicaps et contributions positives à l’environnement. Un complément « prime herbagère - territoire ovins » de l’ordre de 60 euros est proposé.
Mais, le volet prioritaire concerne la transmission et la reprise d’exploitations ovines. Yves Simon propose d’offrir dès la rentrée 2007, dans quatre ou cinq établissements d’enseignement agricole, des formations diplômantes spécialisées pour la conduite d’exploitations ovines via la formation initiale. Et, dans trois ou quatre établissements, un certificat de spécialisation « conduite de l’élevage ovin » de niveau 4, par l’apprentissage. De telles mesures peuvent être mises en place très rapidement.
 
        
     
 
 
 
 
 
