Origine : le Parlement européen comble les professionnels
Publié le 1 avril 2010
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Les députés du Parlement européen ont voté la semaine dernière une résolution allant largement dans le sens des attentes des professionnels, notamment français.
C’est le 25 mars dernier que le Parlement européen a entériné les propositions de la commission Agriculture du rapporteur Giancarlo Scotta dans une résolution intitulée : « Politique de qualité des produits agricoles, quelle stratégie adopter ? » Ce vote très attendu par les professionnels répond à la communication de la Commission européenne établie sous le règne de Mariann Fischer Boel. Le Parlement européen envoie un signal fort à la Commission et au Conseil des ministres européens concernant plusieurs points, dont un des aspects majeurs est la maîtrise de la production par les organismes de défense et de gestion (ODG) et les consortiums. Pour Riccardo Ricci Curbastro, président d’EFOW, la nouvelle fédération européenne des vins d’origine regroupant les fédérations nationales françaises, espagnoles, portugaises, italiennes et hongroises, créée le 25 mars dernier également (voir aussi page 26), « les députés considèrent qu’il est impossible de maintenir une production de qualité en Europe sans maitrise de la production. Nous nous réjouissons du vote final du rapport Scotta, intervenu le lendemain du lancement de notre fédération européenne, pour qui la maîtrise de la production est un sujet capital. Maintenant, la Commission doit entendre ce message ! Mais, pour obliger la Commission à introduire un instrument de maîtrise de la production dans son texte, les ministres de l’Agriculture des États membres doivent eux aussi s’impliquer. Nous attendons des actes forts de leur part ! »
Maintien des AOP, IGP et STG
La maîtrise des volumes de production n’est pas le seul point fort de cette résolution. Les eurodéputés se sont exprimés aussi sur le maintien des deux protections AOP et IGP et une clarification de leurs attributions, le maintien de la STG (spécialité traditionnelle garantie) revisitée, afin notamment d’assurer une meilleure protection, accélerer les procédures d’enregistrement des AOP, IGP et STG, définir les règles d’utilisation des ingrédients AOP et IGP dans les produits standards par le biais des ODG ou consortiums, obliger les États à mettre en place une protection d’office des indications géographiques, inclure enfin obligatoirement la politique des indications géographiques à l’OMC par l’extension de l’article 23 et la création d’un registre multilatéral.