Opération séduction des industriels du surgelé
Les consommateurs, qui avaient évité le rayon des surgelés au début de l'an dernier à cause des lasagnes Findus au cheval, ont toutes les raisons aujourd'hui d'y revenir assidûment. Ils trouveront des plats cuisinés dont les ingrédients carnés proviennent de France et d'espèce animale contrôlée. Par souci d'économies, les consommateurs sont enclins à réduire le gaspillage. Or, acheter des surgelés est un bon moyen de ne pas gaspiller, s'est-il également dit à la 17e Journée du grand froid organisée par les EGS (Entreprises des glaces et surgelés) à la fin mars. Toutefois, une enquête a aussi montré qu'une personne sur trois congèle souvent un aliment frais juste acheté. Les plus « anti-gaspi » des consommateurs privilégient plutôt le frais. Pour rivaliser, les marques et enseignes de surgelés ont donc davantage communiqué en 2013 (un tiers d'investissements médiatiques en plus). Loin d'abandonner les viandes, les industriels du surgelé lancent de nouveaux plats à base de produits carnés. Une marque de produits frais et surgelés comme Marie, épargnée par la crise, investit dans ses usines (11 millions d'euros a-t-il été annoncé début avril aux salariés, d'après la presse de l'Ouest). Une autre marque généraliste, Labeyrie, a lancé des Parmentier (de canard, de poulet et de saumon) à l'automne 2013. Ces marques, comme bien d'autres, se rapprochent au maximum du « fait maison », et tiennent leurs promesses jusque dans le choix des ingrédients.