ONIC : une conjoncture favorable à une relance de l'export
Outre la mise à jour de ses bilans prévisionnels (LM d’hier, les bilans détaillés paraîtront demain dans notre analyse), le Comité permanent de l'Onic du 12 octobre a été particulièrement consacré à l'examen du dossier de l'exportation. L'Onic a constaté un rattrapage progressif, mais encore partiel, du retard des exportations céréalières communautaires vers les pays tiers. Le volume de certificats d'exportations de blé tendre octroyés début octobre atteint 2,5 Mt contre 2,8 l'an dernier à la même époque. La Commission a adjugé 1 Mt en 4 semaines, dont 800 000 t sur le marché libre, environ 70 % de ces certificats allant à la France. Des restitutions plus conséquentes dès le début de la campagne auraient sans doute permis de contrer certaines prises de marché par l'origine Mer Noire. Il est cependant encore temps de relancer la machine dans une conjoncture plus favorable. Remontée des cours de la mer Noire, amorces de contrats significatifs pour les blés français (Égypte, Algérie, Maroc attendu...), rapport euro/ $ plus favorable sont autant de signes encourageants. Avec un petit effort supplémentaire (restitutions portées à 10 euros), le blé français serait compétitif sur le marché mondial ouvert. L'Onic espère donc que Bruxelles réagira positivement aux opportunités de ventes à l'extérieur plutôt que de courir le risque de mises à l'intervention précoces et massives. Le Comité de gestion céréales qui se réunit à l'heure où nous mettons sous presse apportera peut-être une première réponses aux vœux de l'Office et des opérateurs.