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OMC : la FNB veut prendre l’opinion à témoin

Pierre Chevalier avait du mal à cacher son impatience, hier après-midi. Le président de la Fédération nationale bovine (FNB), qui présentait à Paris les principaux enjeux du congrès de l’association, les 14 et 15 février prochain à Chalons en Champagne, se tenait informé régulièrement du comptage des bulletins de vote pour l’élection aux Chambres d’agriculture dans son département, la Corrèze. Le président de la chambre départementale y est tête de liste FNSEA/JA.

Confiant -comme la plupart des dirigeants du syndicalisme majoritaire- dans la victoire finale, Pierre Chevalier est persuadé que les élus agricoles disposeront d’une fenêtre idéale d’expression avant l’élection présidentielle. « Dès le lendemain des élections aux Chambres, nous irons voir les candidats à la présidentielle », a assuré hier Pierre Chevalier.

Un continent fragile

Leur préoccupation sera alors manifestement d’obtenir d’eux « une fermeté absolue» sur les négociations à l’OMC, le principal motif d’inquiétude des éleveurs bovins actuellement. L’évocation par le négociateur européen Peter Mandelson d’une baisse des droits de douane de 51% (la dernière proposition de l’UE, fin 2005, n’était « que » de –39%) est vécue comme une provocation. « Une baisse globale de 51%, cela veut dire une baisse de 80% des droits de douane sur la viande, qui est un secteur particulièrement protégé », fait-on remarquer à la FNB. « Ce serait la porte ouverte à l’importation massive de viandes d’Amérique du Sud», s’inquiète Pierre Chevalier.

L’association spécialisée de la FNSEA, qui avait mobilisé les éleveurs sous la Tour Eiffel en mai 2004 pour s’inquiéter des négociations avec le Mercosur, entend prendre l’opinion française et européenne à témoin. « Qu’est ce que c’est que cette Europe qui va perdre sa souveraineté alimentaire, faire prendre des risques à ses consommateurs, tout cela pour dépendre d’un continent fragile ?», s’est-il interrogé. « Il faut que le syndicalisme national s’empare du sujet, notamment pour faire comprendre aux Français tous les emplois qui sont concernés en amont et en aval de notre économie », a-t-il plaidé.

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