Aller au contenu principal

Olivier Andrault

Les Marchés : Que pensez-vous de l’apposition obligatoire des logos européens AOP et IGP ou de la mention en toutes lettres ?

Olivier Andrault :C’est une très bonne chose. Nous demandions depuis longtemps que cesse la superposition entre logos français et européen. AOC et AOP veulent dire la même chose, alors pourquoi laisser subsister deux logos ? En tout cas, ceci va dans le sens de la simplification pour la compréhension du consommateur, à condition qu’il sache ce que recèlent ces logos. Mais on ne peut que regretter que la puissance de certains lobbies à Bruxelles ait obtenu la double possibilité d’étiquetage : soit le logo, soit la mention.

LM : Ces logos sont-ils connus du consommateur ?

O. A : Il n’y a eu aucune communication sur le contenu de ces logos. Comment voulez-vous que le consommateur connaisse leur définition ? De plus ils sont illisibles. Pourquoi n’a-t-on pas suivi l’avis du Conseil national de l’alimentation qui demandait un réel travail de lisibilité pour le consommateur ? On est encore loin de la perfection. Heureusement qu’il y a eu ce changement de couleur pour l’AOP ! Mais je ne vois pas pourquoi cette mesure ne s’applique pas aux vins…

LM : À votre avis, les vins devraient être au même niveau que les produits solides ?

O. A : Oui. Mais pas seulement pour les logos. Dans la réforme des vins, je me demande combien de temps on va accepter que certaines AOC non qualitatives dans leur qualification ne soient pas rétrogradées. J’espère que cela va être l’occasion de redistribuer les cartes et que certaines AOC ne deviendront pas AOP mais IGP. Si on laisse passer leur dossier en AOP, ce sont toutes les autres AOP qui seront décrédibilisées. Si on ne profite pas de la réforme pour repositionner certaines appellations ne méritant pas l’AOP, l’UFC-Que Choisir donnera à ses adhérents le conseil de ne plus se fier aux mentions AOP et IGP comme des critères qualitatifs.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

plateau d'oeufs en GMS
Œufs ukrainiens contaminés vendus en France : la filière appelle à des mesures

Différentes alertes sur les œufs ukrainiens pour la présence de produits sanitaires interdits en Europe ont émaillé l’été. Le…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio