OGM : « un début de réponse » pour l’alimentation animale
Parce que la « tolérance zéro » des OGM non autorisés dans l’alimentation animale n’est pas appliquée avec le même zèle dans tous les Etats membres, Bruxelles annonce qu’une réglementation va entrer en vigueur ces prochaines semaines (40 jours après la publication au JOUE). Cette réglementation est adoptée selon la procédure de validation automatique, le Parlement et le Conseil ne s’y étant opposés. La « tolérance zéro » est en fait un seuil admis de 0,1 % de présence fortuite pour les matières premières en cours d’autorisation de consommation animale dans l’UE. Il est reconnu par le laboratoire européen de référence comme un plancher technique pour les laboratoires officiels. La réglementation harmonise les contrôles, de l’échantillonnage à l’interprétation des résultats de laboratoire. Elle sécurise aussi juridiquement les importateurs qui ne risqueraient plus de voir une cargaison refoulée vers son pays tiers d’origine en cas de résultats contestés. Enfin, les opérateurs pourront procéder eux-mêmes à leurs contrôles. Selon Stéphane Radet, directeur du Snia (syndicat national des industriels de la nutrition animale), c’est un « début de réponse » à un problème pratique du commerce international. Il reste à traiter le cas des OGM déjà commercialisés en Argentine, au Brésil ou aux Etats-Unis.