OGM, toujours
La semaine qui s’est écoulée a apporté son lot de rebondissements au feuilleton OGM. L’annonce du retrait possible de Biogemma des expérimentations en France pourrait bien constituer un tournant dans cette affaire. Les responsables du principal intervenant français à s’intéresser à cette technologie ont indiqué mercredi aux Marchésqu’ils décideraient en décembre de l’arrêt ou non de leur activité. L’embêtant, c’est qu’une autre information risque d’alourdir encore l’atmosphère qui entoure la culture des OGM. Du riz américain issu de cultures OGM non autorisées a été mis en évidence sur le marché européen. La DGCCRF nous l’a confirmé, avec les précautions de langage habituelles (LM du 6/9). Celà n’a manifestement pas créé de scandale dans l’opinion, l’information n’ayant guère été reprise. Dans ce contexte, la seule question qui vaille est de savoir si les consommateurs sont prêts à payer plus pour une filière non-OGM. La réponse est apportée par une étude publiée récemment par l’Institut de l’Elevage à propos de la viande bovine, jusqu’ici épargnée par ce débat. Techniquement, il n’y a pas de problème, explique l’auteur de cette enquête. Mais « les limites de l’intérêt de la mise en place de telles filières se situent plutôt dans le fait que l’on ne sait pas quel sera le comportement des consommateurs face au surcoût qu’implique l’offre d’une garantie supplémentaire au niveau du procédé de production». La réflexion est un peu ampoulée, mais elle mérite un vrai débat.