Aller au contenu principal

OGM : recours des producteurs contre la clause de sauvegarde

L’AGPM, Monsanto et des maïsiculteurs à titre individuel devraient s’opposer devant les tribunaux à la clause invoquée par la France sur le MON810. Le débat du projet de loi sur les OGM promet d’être animé.

Le débat parlementaire du projet de loi sur les OGM, qui se tiendra au Sénat les 5, 6 et 7 février prochains au Sénat, puis au printemps à l’Assemblée nationale (probablement fin avril, début mai) promet d’être animé, tant les antagonismes restent entiers sur le sujet. Hier, les représentants des producteurs de grains (Orama, AGPM, FOP) n’ont pas eu de mots assez durs pour dénoncer la façon dont est traité le dossier du MON810 et plus généralement le dossier des OGM par la France. « On accorde une importance mineure à des responsables politiques et syndicaux élus démocratiquement et en toute transparence », a déploré Philippe Pinta, le président d’Orama, lors d’une conférence de presse hier à Paris.

La filière devrait déposer dans les prochains jours plusieurs recours contre la décision du gouvernement français d’invoquer la clause de sauvegarde sur le MON810. Le conseil juridique de l’AGPM a évoqué hier un recours en Conseil d’Etat contre l’arrêté ministériel. De son côté, le semencier concerné, Monsanto, devrait également saisir la justice. Les producteurs empêchés de semer pourraient enfin engager des actions, a ajouté Christophe Terrain, le président de l’AGPM.

Au-delà du MON810, la filière française s’est ingéniée hier à défendre l’intérêt agronomique et économique des OGM, à l’heure où la puissance publique évoque la nécessité de produire « plus et mieux ». « Nous sommes d’accord sur cet objectif de Michel Barnier, a commenté Xavier Beulin, le président de la FOP. Encore faudrait-il que l’on ne nous ôte pas les moyens de l’atteindre ». Avant d’évoquer le spectre d’un embargo européen généralisé sur les OGM, « aux conséquences catastrophiques pour l’élevage français. » Les producteurs français soutiennent la création d’un fonds privé « provisoire » de garantie des risques liés à la dissémination des OGM, en attendant que les assureurs s’engagent à prendre en charge ce risque. « Aux Etats-Unis, les cultures non-OGM supportent des primes d’assurances beaucoup plus importantes que les cultures OGM », a-t-il rappellé.

Rédaction Réussir

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

oeufs en centre de conditionnement
Œuf : les prix se stabilisent mais la tension monte sur le marché

L’évolution des prix des œufs français, au 02 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio