OGM : les opposants au projet de loi se font entendre
Le projet de loi sur les OGM présenté en conseil des ministres a suscité de très nombreuses réactions dès hier, notamment chez les opposants à ce type de culture. S’appuyant sur un sondage (commandé par l’association Agir pour l’environnement) publié mardi et montrant une large hostilité de l’opinion publique aux OGM, les associations Agir pour l’environnement, Greenpeace et Attac, ainsi que la Confédération paysanne, ont appelé à « un moratoire sur toutes les cultures d’OGM en plein champ ». France Nature Environnement a proposé un contre projet de loi et l’ouverture d’un large débat. Un premier bilan de ces propositions sera présenté le 28 février prochain. De son côté, Noël Mamère, député-maire Vert de Bègles (Gironde), a qualifié mercredi de « mascarade» le projet de loi. « Il n’est pas fait pour encadrer, mais pour autoriser un peu plus d’OGM», a affirmé Noël Mamère sur i-télé. Quant au parti socialiste, il a déploré mardi que le texte « ne règle pas les vraies questions soulevées par les OGM» et ait été élaboré « sous l’emprise des grandes firmes multinationales ». Côté politiques, il ne s’est finalement trouvé que Jean-François Copé, le porte-parole du gouvernement, pour défendre le texte, en soulignant qu’il s’agissait d’une « réponse équilibrée ». Il s’agit d’une « réponse globale pour éviter ici ou là des phénomènes d’inquiétude, de préoccupation et ici encore de désinformation».
(1) Selon ce sondage, 78 % des personnes demandent « une interdiction temporaire des OGM », le temps d’évaluer les impacts sur la santé et l’environnement.