OGM : les agriculteurs favorables s’impatientent
« A notre connaissance, la France n’a toujours pas déposé la clause de sauvegarde sur le MON810 », s’est étonné hier Christian Pèes, le président de la coopérative Euralis, lors de la présentation des résultats du groupe, hier (lire également ci-contre). « A partir de la semaine prochaine, cela risque d’être le bazar », a-t-il déploré, craignant un nouvel imbroglio juridique.
Pendant ce temps, au Sénat, se poursuivait l’examen du projet de loi encadrant les cultures d’OGM. Le Sénat a adopté dans la nuit de mardi à mercredi l’article 1 er qui stipule que « les organismes génétiquement modifiés ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l’environnement et de la santé publique ». L’article a été voté dans une rédaction proche de celle du texte initial, le rapporteur Jean Bizet (UMP) ayant retiré, à la demande du gouvernement, son amendement qui, à côté des « risques » à prendre en compte avant toute décision d’autorisation d’un OGM, en mentionnait aussi les « bénéfices pour l’environnement et la santé publique ». M. Bizet a également renoncé à un amendement qui visait à garantir « la liberté de consommer et de produire des OGM (…) ou de ne pas le faire », là où le texte original évoquait « la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM ». Il a toutefois fait ajouter à cet alinéa la mention « dans le respect des prescriptions communautaires », ce qui a pour effet de faire référence, pour l’expression « sans OGM » , à un seuil de contamination de 0,9 %, jugé trop élevé par les anti-OGM.