OGM : le débat sur les cultures relancé
Les réactions se sont multipliées suite aux informations publiées hier dans Le Figaro selon lesquelles environ un millier d'hectares de maïs OGM à vocation commerciale seraient cultivés en France. Dominique Bussereau, en marge de l’inauguration du salon Tech ovinà Bellac, a annoncé dans la journée une proposition de loi sur l’usage commercial des OGM pour l’automne. Cette déclaration a fait suite aux réactions politiques notamment du président du Conseil régional de Midi-Pyrénées Martin Malvy qui, dans un communiqué, dénonce « l'irresponsabilité » du gouvernement de ne pas avoir instauré de règles nationales de traçabilité des cultures OGM, par ailleurs autorisées. Le Figaroassure en effet qu'outre 500 ha dûment déclarés, des surfaces supplémentaires de maïs OGM à usage commerciaux avaient été semées cette année dans une douzaine de départements. Renseignements pris sur le terrain, plusieurs situations pourraient expliquer le développement de ces cultures dans le Sud-Ouest, avec des semences vraisemblablement acquises en Espagne. Il pourrait d'abord s'agir d'agriculteurs isolés, curieux de tester les performances de ces variétés autorisées par l'UE. Mais il pourrait surtout s'agir de parcelles mises en place discrètement par les sociétés semencières elles-mêmes, de façon à pouvoir poursuivre des recherches liées par exemple à la contamination. Soumises à déclaration, ces expérimentations « officielles » sont en effet la cible systématique des « faucheurs volontaires » depuis plusieurs mois. À vouloir détruire les essais, les faucheurs auraient donc favorisé l'implantation de plusieurs centaines d'ha de variétés OGM en France contre seulement 17,4 ha semés en 2004, selon les chiffres donnés par Le Figaro.