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OGM : la viande sur la sellette

Depuis dimanche, la nouvelle réglementation européenne imposant de mentionner clairement la présence d’OGM (dans une teneur supérieure ou égale à 0,9%) sur l’étiquetage des produits alimentaires est entrée en vigueur. Cette mesure fait beaucoup parler d’elle, mais ne devrait pourtant pas trop perturber les consommateurs français. Le nouvel étiquetage s’impose pour tous les produits alimentaires, ingrédients et additifs produits à partir d’OGM, même lorsque ceux-ci ne sont plus détectables dans le produit final (ex : huile de soja, sirop de glucose issu de maïs...). Néanmoins les industriels et la grande distribution se sont déjà conformés au refus du consommateur face aux OGM et peu de produits français en contiennent.

Reste les produits d’importation, mais là encore la présence d’OGM se fait discrète. Les bataillons de « détectives OGM» dépêchés par Greenpeace depuis dimanche dans les supermarchés pour traquer le génétiquement modifié n’ont pour l’instant obtenu qu’une faible prise : 9 produits en tout et pour tout... du popcorn naturel et au beurre de chez Newman’s own, 6 sauces à marque Classic Foods et une bière (root beer, marque A&W). Ce résultat ne doit pas étonner puisque aujourd’hui l’essentiel des OGM est destiné au secteur de l’alimentation animale. Or le nouveau règlement exclut l’étiquetage des produits issus d’animaux ayant consommé des OGM.

Une disposition que contestent les écologistes, les consommateurs (UFC que choisir) et les restaurateurs également concernés par le nouveau règlement. « L’UMIH considère que cette réglementation, bonne en soi, est un marché de dupe pour le consommateur car elle ne concerne pas les produits dérivés des animaux, leur alimentation, le lait, la viande et les œufs dans lesquels sont concentrés 80 % des OGM», déplore le syndicat des restaurateurs qui refuse d’appliquer « une réglementation qui en amont n’est pas appliquée et semble-t-il pas applicable à ce jour». Faute de règlement sur les produits animaux, Greenpeace entend bien de son côté faire pression sur les producteurs en dressant sur son site internet une liste rouge des fabricants et producteurs ne garantissant pas la non-utilisation d’OGM.

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