OGM : la rupture au PS ?
Étonnement (le mot est faible) à la réception, hier, de Plantes biotech, une « lettre d’information aux décideurs publics et relais d’opinion » éditée par ce que l’on a coutume d’appeler le lobby de l’agriculture intensive (GNIS, Oleosem, Seproma, UIPP). La personnalité qui signe l’éditorial n’est en effet autre que Manuel Valls, député de l’Essonne, maire d’Evry mais surtout l’une des figures montantes du Parti socialiste. Le jeune loup du PS y appelle à « abandonner les invectives pour créer les conditions d’un dialogue intelligent, honnête et sans tabou » sur les OGM, sous une forme qui détonne un peu. Morceaux choisis : « si les dangers supposés des cultures transgéniques attendent d’être vérifiés, les bénéfices espérés sont, eux, largement reconnus. En diminuant l’impact des intrants, les OGM joueraient un rôle essentiel dans la protection de l’environnement, etc. » Le fait que Manuel Valls soit à la tête d’une ville qui accueille Genepole ®, la « vallée » française de la génétique n’est sans doute pas étrangère à cette prise de position assez atypique à gauche…