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OGM : la coexistence, c’est possible

Le programme de recherche européen Sigmea sur la coexistence des filières agricoles OGM et non OGM a rendu ses conclusions. Lancé en 2004 et coordonné scientifiquement par l’Inra, il a notamment permis de mettre en place des modèles prédictifs de dispersion du pollen en tenant compte des paysages, du climat et pratiques agricoles. « Avec un seuil de 0,9 % de contamination à respecter, la distance de coexistence est assez faible. Une cinquantaine de mètres est suffisante » a annoncé jeudi Antoine Messéan. Cette estimation se base sur les variétés OGM actuelles, mais le chercheur de l’Inra prévient qu’un taux de contamination à 0 % est quasiment impossible. « Pour y parvenir, la distance se mesure en kilomètres ou en dizaines de kilomètres ». La pratique de semis décalés permet cependant d’atténuer la contamination, et chaque situation doit être examinée au niveau local. Les outils et modèles développés au sein de Sigmea n’ont pas encore été dévoilés aux opérateurs des filières agricoles, « étant donné le caractère sensible du sujet », mais ils doivent permettre dans le futur de connaître, pour tout scénario d’introduction, les probabilités de dispersion des gènes et les moyens à mettre en œuvre pour les minimiser.

Aide à la décision

Antoine Messéan s’en tient à une analyse scientifique des faits recueillis par 44 partenaires de 12 pays européens. Vis-à-vis des règles générales édictées par la Commission, la coexistence qui doit permettre à chaque agriculteur de choisir le mode de production qu’il souhaite est mise à mal dans le cas du colza, dont les graines tombées au sol peuvent rester viables durant une dizaine d’années. De quoi rendre possible la repousse et une dissémination des OGM. Bien qu’aujourd'hui seul du maïs OGM soit cultivé en France, le colza pourrait s’inscrire sur la liste. Compte tenu des réserves exprimées par les chercheurs sur cette culture, la spécialisation régionale apparaît comme la seule solution, à condition d’emporter l’adhésion de tous les producteurs concernés. A l’avenir, le programme Sigmea doit permettre la diffusion d’un véritable outil d’aide à la décision en matière d’OGM.

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