OGM : Bruxelles renforce l'évaluation scientifique avant autorisation
La Commission européenne a décidé mercredi de renforcer l'évaluation scientifique des OGM avant leur autorisation, pour répondre aux critiques de nombreux Etats membres qui jugent les risques sous-évalués. « Nous avons entendu les demandes pour plus de transparence dans l'évaluation scientifique et nous voulons augmenter la confiance des Etats membres et de l'opinion publique dans la procédure d'autorisation des OGM », a déclaré mercredi Philip Tod, porte-parole du commissaire à la Santé Markos Kyprianou. Lors de leur dernière réunion début mars, les ministres de l'Environnement avaient reproché à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), chargée de ces évaluations, de délivrer des opinions systématiquement positives, sans tenir compte de certains avis négatifs des agences nationales. L'EFSA désormais « détailler les raisons pour lesquelles elle rejette les objections scientifiques des autorités nationales ». Elle devra également examiner de manière plus approfondie les risques potentiels des OGM sur le long terme, ainsi que leur impact sur la biodiversité. Dans la journée d’hier, le ministre autrichien de l'Agriculture, Josef Pröll, qui assure la présidence du conseil des ministres de l'Agriculture, avait jugé une levée de l'interdiction appliquée par des pays de l'UE sur certains OGM proposée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Six Etats (France, Autriche, Luxembourg, Allemagne, Grèce et Hongrie) ont fait jouer ces dernières années une «clause de sauvegarde» temporaire contre l'autorisation européenne de certains maïs et colza OGM.