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Ofival : point sur la conjoncture en élevage

Pour l’élevage bovin, les prix n’ont pas été aussi élevés depuis la crise de l’ESB. La cherté des veaux de 8 jours inquiète les intégrateurs, alors que les ventes sont atones en boucherie. Le marché est très déprimé pour l’élevage ovin, alors que l’on attend une rentrée difficile pour le porc.

Le fait marquant du conseil de l'Ofival qui s'est tenu jeudi reste le départ des professionnels suite au gel de 17 millions d'euros du budget de l'Office (voir LM du 24/06). La conjoncture a été sommairement abordée pour chacune des filières.

Bovin : tout va bien pour la production

Pour une fois, tout va bien pour l'élevage bovin.

Le marché n'avait pas connu une situation aussi favorable depuis la crise de l'ESB. Cependant, la consommation est au mieux atone, et les ventes de produits transformés ont malheureusement entamé une pente descendante, alors qu’elles étaient jusqu’alors les seules à résister.

Prix élevés en veaux de 8 jours

La rareté des veaux de 8 jours et le niveau de prix très élevé entraîne des difficultés pour équilibrer les résultats dans les ateliers d'engraissement. Surtout que les prix sont aujourd'hui particulièrement bas pour les veaux de boucherie. La mise aux normes des bâtiments n'a pas eu l'effet attendu (baisse de la production), puisqu'on constate depuis le début de l'année un alourdissement de 6 % des poids de carcasse et une augmentation de 4 % en nombre de têtes. Les discussions sur la définition du veau se poursuivent au sein de l'UE, avec les résultats d'une consultation par internet des consommateurs européens qui montrent que l'harmonisation communautaire est souhaité par 80 % des personnes qui ont répondu. Les services juridiques de la Commission font observer qu'il ne peut y avoir de définition à double niveau. Une fourchette (6 à 8 mois avec un poids de 195 kg) et des adaptations par Etat-Membre compte tenu des traditions commerciales et culturelles devraient être retenues.

«Situation compliquée» pour l’élevage ovin

En ovin, «la situation est compliquée» selon Yves Berger, directeur de l'Ofival. «Les prix ne sont pas bons, la production recule, comme la consommation».

L'embellie de Pâques a été très courte, car la fête correspondait cette année à la sortie des agneaux aveyronnais qui sont venus encombrer le marché.

Le débat sur les signes de qualité fait rage, avec une grande distribution qui remet en cause la stratégie sur les signes de qualité mis en place par la production.

Il y a de plus actuellement une forte nécessité de trouver une opération de stockage «eurocompatible» pour les peaux dont les prix ont reculé de 30 %, avec en plus une baisse de 40 % de nos exportations vers la Turquie.

Les opérateurs mettent aussi en cause la Chine dont la production aurait envahie certains des débouchés traditionnels des peaux françaises.

Porc : craintes pour le quatrième trimestre

Du côté du porc, les prix ne sont «pas trop mauvais, mais pas aussi bons que ce qui avait été imaginé», toujours selon M. Berger.

La consommation pénalise le marché, et des craintes sont largement répandues quand à l'évolution possible des cours pour le dernier trimestre. Selon une récent étude d’Agreste, l’augmentation du cheptel de porcelets en post-sevrage et la stabilité du nombre de truies saillies conduisent à prévoir un 4ème trimestre en hausse par rapport au niveau de 2004.

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