Office de l'élevage : le point avant la réforme
A l’issue de la réunion du conseil de l’office de l’élevage, réuni le 10 septembre, Yves Berger a fait, devant les journalistes, le point sur la réforme des offices, largement évoqué au cours du conseil. Nous avons indiqué dans notre numéro d’hier les points essentiels de cette réforme, notamment le regroupement des offices en un seul établissement, et le rapprochement de l’Agence unique de paiement, la structure qui verse les aides du premier pilier de la Pac avec le Cnasea, l’organisme qui verse les aides du deuxième pilier de la PAC. A ce propos, les avances d’aides aux éleveurs seront versées le 16 octobre par l’AUP.
Comme nous l’écrivions hier, les choses devraient aller très vite puisqu’un comité interministériel présidé par Nicolas Sarkozy officialiserait ces rapprochements, fin novembre le nouveau dispositif devant être opérationnel en 2009.
Le nouveau schéma reprend les propositions de Daniel Perrin, l’ancien directeur de l’Ofival et de l’Onic, à qui le ministre de l’Agriculture avait confié une mission de réorganisation de ses services. L’autre proposition du rapport Perrin était le regroupement sur deux sites des services centraux du ministère de l’Agriculture actuellement très dispersés.
Tous les offices actuels, ONIGC, Viniflhor, Office de l’Élevage, Ofimer… seront donc bientôt chapeautés par une direction commune, mais les conseils de direction par filière qui associent l’administration et les responsables professionnels concernés seront maintenus. Yves Berger a assuré qu’il n’y aurait pas de licenciements secs, le nouvel office étant soumis au régime commun du remplacement partiel des agents de l’État partant à la retraite. Pas de changement d’adresse non plus : le nouvel office restera installé à Montreuil où viennent d’emménager tous les offices et le CNASEA ne quittera pas Limoges, comme la rumeur en avait couru.
Aides à l’investissement immatériel
Ayant pris connaissance de cette nouvelle organisation, le Conseil a procédé ensuite à l’examen d’autres dossiers inscrits à son ordre du jour et notamment les avis sur différentes mesures d’aides et s’est prononcé notamment en faveur de la mise en place d’une aide à l’investissement immatériel dans les entreprises de la viande. Cette demande avait été formulée par M. Langlois, président de la FNICGV. Le dispositif vise à encourager les entreprises et notamment les PME à procéder à un diagnostic sur leur viabilité et à explorer les pistes d’avenir. Un outil qui peut s’avérer utile non seulement pour le chef d’entreprise mais aussi pour les services de l’État, quand ils se trouvent sollicités pour accorder des subventions et qui ne souhaite pas les distribuer à fonds perdus dans des entreprises peu fiables. Enfin, le conseil a décidé la cession des parts de Sopexa détenues par l’office, 150 d’une valeur unitaire de 2 250 euros. C’est l’Office de l’élevage qui sera chargé de la cession des parts aux mains des autres offices.