Œufs : le CNPO s’en remet aux Fraudes
La conseillère technique a rassuré les producteurs d’œufs, mardi dernier à l’assemblée générale du CNPO (comité national pour la promotion de l’œuf), en leur annonçant que les tous les élevages et centres de conditionnement d’œufs sont désormais enregistrés. Gisèle Rossat-Mignod en a déduit que « les conditions sont remplies pour un marquage général des œufs en coquille ». « Je pense qu’elle va acter ses propos par des contrôles des importations et de la production nationale ; qu’elle va donner des instructions », a confié aux Marchés le président de la commission économique du CNPO, Christian Le Roux. Ce dernier suppose que les retards d’enregistrements expliquaient la « souplesse » des contrôles depuis l’entrée en vigueur de l’obligation de marquage en juillet dernier. Puisque tous les centres de conditionnement et éleveurs-conditionneurs ont réalisé leurs équipements, il ne voit plus de raisons d’attendre.
Pour autant, Christian Le Roux ne considère pas qu’un jet d’encre soit une garantie absolue de traçabilité: « le marquage de la coquille ne garantira pas l’intérieur ». Il pense aux erreurs humaines, possibles là « où le conditionnement des œufs de plus de 100 producteurs n’est pas à l’abri d’un « bug » informatique». Il imagine la tentation que représente la dérogation pour les œufs destinés à l’industrie ; ces œufs non-marqués pouvant être détournés de leur destination première.
Les éleveurs-conditionneurs comme lui restent partisans d’un marquage sur le lieu de production, « la meilleure sécurité qu’on puisse apporter», estime-t-il. Le CNPO n’a pas retenu cette option, mais compte beaucoup sur la vigilance de la DGCCRF et des DSV.