Oeufs : Cocorette fait le pari de l’export
Outre de nouveaux investissements programmés pour la traçabilité de ses produits ainsi que pour la modernisation de sa deuxième ligne de conditionnement d’Arras, Cocorette compte bien développer ses exportations. « Nous souhaiterions aller au-delà des 25 % de notre production à l’export », a expliqué Thierry Gluszak, le directeur général de l’entreprise, en marge de la journée de lancement de l’opération des « Tables Régionales en Nord-Pas-de-Calais » Les 48 restaurants du Nord-Pas-de-Calais, adhérents du réseau des Tables Régionales, s’engagent à mettre en valeur les produits régionaux : l’œuf fermier, puis la Carmine (décembre 2007) et enfin les bières de Mars (mars 2008).. Les œufs Cocorette sont actuellement exportés vers la Belgique et le Luxembourg. Des contacts déjà fortement avancés devraient permettre à la société de s’ouvrir de nouveaux marchés dans les mois qui viennent. Parallèlement, Cocorette réfléchit également à l’élargissement de sa gamme de produits.
Depuis sa création, Cocorette garantit l’authenticité d’un œuf naturel pondu sur paille et a toujours mis en avant la spécificité d’un mode d’élevage extensif dans des fermes liées contractuellement pour une période de dix ans avec l’entreprise. Elle est aujourd’hui dirigée par Thierry et Jérôme Gluszak qui ont pris désormais le relais de leur père.
En 1983, Charles Gluszak avait eu l’idée géniale de mettre sur le marché un œuf pondu sur paille, par des poules bénéficiant d’un parcours extérieur (10 m 2 par poule) avec une alimentation contenant au moins 70 % de céréales. Une stratégie qui a fait depuis lors son chemin. Cocorette s’appuie désormais sur un réseau de six filières régionales de production organisé sous forme de GIE (Rennes, Nancy, Niort, Valence, Montauban et Arras). Ces six filières regroupent 400 fermes (dont 140 en Nord-Picardie-Ardennes et Seine-Maritime) et plus de 800 000 poules.
Une croissance à deux chiffres
En 1985, Cocorette déposait son premier dossier de demande de Label Rouge qu’elle n’obtenait qu’en 1999. C’est le seul producteur français à bénéficier de l’appellation « œuf fermier Label Rouge », ce qui lui permet de mentionner sur ses emballages l’appellation « œuf fermier », dont un flou juridique entoure encore la définition. Le chiffre d’affaires global de la société est passé de 14 à 17 millions d’euros entre 2006 et 2007 (+21%). Cocorette, qui emploie une trentaine de salariés à Arras, commercialise chaque année environ 200 millions d’œufs (dont 20 % sous le label Bio). Elle se positionne en GMS en commercialisant ses produits sous sa propre marque (65 %) et sous marque de distributeur (35 %). Elle pèse environ 7 % du marché français où chaque habitant consomme chaque année en moyenne 260 œufs.