Œuf : les consommateurs jouent à l’économie
De l’œuf de cage, au plein air en passant par le bio, du gros calibre au calibre moyen, sans compter les différents conditionnements, l’enseigne Casino ne propose pas moins de 8 références dans ses magasins. Cette largeur de gamme n’est pas unique : on la retrouve dans la plupart des grandes surfaces, et elle joue un rôle important dans l’animation du rayon.
D’après les résultats d’une étude IRI (information Ressources, INC.) que se sont procurés Les Marchés, les œufs représentent un peu plus de 5,3 % du chiffre d’affaires du rayon crémerie, soit 666 millions d’euros. En 2004, ce chiffre d’affaires est resté quasiment stable (+0,3 %). En moyenne, les ménages consacrent 1,9 euro seulement par acte d’achat dans le rayon.
Les premiers prix et marques de distributeurs représentent un peu moins de la moitié du marché (311 millions d’euros), mais sont en forte progression (+7,2 %). Les œufs datés représentent près de 40 % des ventes, mais leurs parts de marché sont actuellement en perte de vitesse. Les productions alternatives, plein air et œufs bio, continuent en revanche d’attirer de plus en plus de consommateurs. En 2004, plus d’un quart des achats réalisés en GMS portaient sur des œufs plein air, avec une progression d’un peu moins de 6 % par rapport à l’année précédente. Les œufs bio représentaient quant à eux un peu moins de 10 du marché, mais connaissaient la hausse la plus importante par rapport aux autres segments : +10 %.
Les entrées économiques et le HD progressent
Le constat général est une forte progression des entrées «économiques» et du Hard Discount sur le segment des œufs, avec un attrait marqué du consommateur pour des produits ayant un bon rapport qualité/prix. Cette évolution se fait au détriment des marques nationales.
Toujours selon IRI, la saisonnalité est importante, et étroitement liée à une forte pression des promotions qui ont lieu chaque année en septembre, pour la rentrée, en novembre et juste avant Pâques. Casino précise que tous les œufs vendus sous sa marque et en premier prix sont des œufs de catégorie A (ndlr : comme tous les œufs destinés à la consommation), provenant uniquement de poules françaises. Il n’existe en revanche pas d’élevages dédiés, mais tous les fournisseurs sont toutefois «rigoureusement sélectionnés et audités».