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OCM pomme de terre : l’exclusion maintenue

La décision du CSO permet d'éviter le risque de concurrence déloyale entre producteurs français.

A l’occasion de sa réunion du 16 octobre, le CSO a donc fixé les modalités nationales (comme l’y autorisait Bruxelles) d’intégration des fruits et légumes au régime de paiement unique. Il a reconduit pour 2008 le principe de l’exclusion pour les pommes de terre de conservation, en maintenant cette production, non aidée jusqu’alors, en dehors des aides communautaires. Ceci afin d’éviter que les exploitants disposant de surfaces aidées ne viennent concurrencer les producteurs traditionnels en effectuant des transferts de cultures de PdeT vers ces surfaces. L’UNPT craignait cette distorsion de concurrence entre producteurs et avait demandé l’attribution de DPU (au niveau de 300 euros à l’hectare) ou, si tel ne pouvait être le cas, le maintien de l’exclusion. Celle-ci ne permet pas de percevoir des DPU sur des hectares destinés à la production de fruits, légumes et pommes de terre, autres que féculières qui jouissaient d’une organisation de marché garantissant une aide compensatoire.

La décision du CSO permet donc d’éviter le risque de concurrence déloyale entre producteurs français, mais non par rapport à leurs collègues européens comme les Allemands, qui grâce au choix de la régionalisation pourraient se livrer à ces transferts entre cultures. En plus de ce risque de concurrence, des transferts de cultures vers la pomme de terre pourraient déstabiliser le marché. En effet, l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché européen est très fragile.

Dans l’immédiat, les exploitants européens n’envisagent sans doute pas d’abandonner des hectares de céréales en progression des spectaculaire des prix, pour d’autres cultures. Mais cette remontée fulgurante des cours des céréales n’est pas plus garantie dans le temps qu’elle n’avait été prévue. Par ailleurs, au sein même des familles professionnelles françaises de la pomme de terre, la reconduction de l’exclusion ne fera pas que des heureux ; en particulier, les industriels transformateurs pouvaient espérer dans l’admissibilité de la pomme de terre aux DPU, des conditions d’achat intéressantes auprès des producteurs qui en auraient bénéficié. Il est difficile de contenter tout le monde et son père.

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