Objectifs atteints pour Casino
Avec une rentabilité renforcée et des ventes en hausse, le distributeur Casino a rempli ses objectifs 2006. Les résultats annuels dévoilés la semaine dernière ont apparemment enthousiasmé les brokers Crédit Suisse et UBS. Ce dernier, déjà à l'achat sur le titre, a remonté son objectif de cours de 79 à 85 euros. Casino a en effet annoncé des ventes de 22,5 Mds Eur, soit +10,4% (3,8% en organique). Le résultat opérationnel courant s’est établi à 1 milliard d’euros (+7,9%), avec une accélération des ventes sur l’ensemble des zones couvertes. La France, qui représente 17,6 Mds de chiffre d’affaires, affiche +3% avec une « accélération de la croissance attribuable aux hypermarchés Casino ainsi qu’aux formats de proximité (supermarchés, Monoprix, supérettes) ». Les ventes de Franprix-Leader Price, étales, confirment la fin de l’âge d’or du hard discount mais offrent toujours à leur propriétaire « une rentabilité élevée ». Toutes enseignes confondues, Casino prévoit de renforcer son attractivité commerciale en 2007, grâce à un positionnement prix agressif à sa marque et sur 600 marques nationales. La revalorisation du frais (fruits et légumes, marée, non laitier) figure aussi dans le plan d’action ainsi que la construction d’une identité de marque. À l’étranger, le groupe présidé par Jean-Charles Naouri a fait le ménage, les participations aux États-Unis, en Pologne et à Taiwan étant cédées pour en contrepartie renforcer les positions dans CBD et Vindémia. Pour l’année en cours, outre une nouvelle croissance du résultat opérationnel courant, le groupe a prévu de renforcer son « profil de croissance rentable » par l’accentuation de la différenciation des enseignes en France, la redynamisation du réseau Franprix-Leader Price, la plus forte intégration des filiales et la poursuite de l’expansion dans les zones à forte croissance (nombreuses ouvertures prévues au Brésil, en Thaïlande, au Vietnam et en Colombie). Hors de la distribution pure, Casino va également développer les métiers connexes et complémentaires comme l’immobilier, les services financiers et le e-commerce.