Aller au contenu principal

Obésité : le débat est ouvert sur la régulation de la publicité

Avec l’augmentation de l’obèsité, la publicité vantant les qualités nutritives est remise en cause. Un débat qui s’est ouvert à la 17e édition des journées de Nutrition.

Pour la 17e édition des journées de Nutrition Pratique à la Faculté de Médecine de Paris, Dietecom proposait cette année, en marge des différentes marques présentes sur plusieurs stands (Andros, Lipton…), des conférences principalement axées sur les problèmes d’obésité. Au programme figurait le couple publicité/nutrition. Trois représentants des principaux acteurs du secteur ont défendu tour à tour leur point de vue : l’Union des Annonceurs (UDA), le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP), et l’Union Fédérale des Consommateurs (UFC) Que Choisir ?

Le but commun était d’unir les efforts afin de lutter contre l’augmentation inquiétante de l’obésité des enfants en France. Ces derniers, cibles favorites des industriels, sont constamment soumis à l’influence de la publicité vantant les qualités nutritives (parfois inexactes) de certains produits. Les exemples les plus flagrants étaient Kinder et sa fameuse équivalence « 1 ou 2 barres Kinder égale un verre de lait », ou bien les céréales Kellog’s enrichies en vitamines mais également avec une plus grande teneur en sucre.

Pas de BVP, pas de télé

Avec une augmentation de près de 16 % des enfants obèses, la responsabilité de la publicité est aujourd’hui montrée du doigt dans l’évolution du comportement des moins de 10 ans. Pour endiguer l’épidémie, le BVP préconise l’application stricte d’un principe d’hygiène alimentaire : finies les scènes montrant une consommation excessive de produits sucrés ou de grignotage. Les publicités dérogeant à cette règle n’obtiendront pas l’aval du BVP, sésame de la diffusion à la télévision. Une solution qui ne saurait ourtant soustraire les parents à l’exercice de leur autorité.

Pour Sylvie Pradelle, vice-présidente de l’UFC-Que choisir ? 70 % des publicités concernent des produits gras et/ou sucrés, et le problème porte plus sur les quantités représentées que sur la qualité. De plus l’auto -régulation dans un secteur très concurrentiel ne semble pas crédible. L’industrie agroalimentaire investit en effet chaque année plus d’1,9 milliard d’euros dans les messages publicitaires, ce qui laisse peu de place aux messages à caractère éducatif.

Néanmoins, des pays comme la Suède et le Canada offrent une alternative dans cette lutte à l’obésité précoce. Depuis 1991, la Suède interdit toutes publicités s’adressant aux enfants de moins de 12 ans. Pour sa part le Canada a mis en place une politique similaire depuis 1978. La solution semble résider dans un contrôle du marketing alimentaire sous toutes ses formes.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio