Obésité infantile : les parents victimes de leurs habitudes
Les parents ont les bons comme les mauvais rôles, selon une étude réalisée par BVA pour l’enseigne de restauration rapide Quick. Sur les 1006 personnes interrogées, 68% estiment que les parents sont les premiers responsables de l’obésité infantile, loin devant les IAA (15%). Contrebalançant ce résultat, exactement la même proportion de sondés (68%) place les parents en tête des relais de prévention. Cette dualité des jugements marque le rôle important accordé aux parents, bien que ces derniers reconnaissent avoir encore des efforts à faire. Gage de l’équilibre alimentaire, la variété des repas n’est pas un objectif majeur, puisque 17% seulement des foyers avec enfants de moins de 15 ans s’informent des repas pris à la cantine pour modifier celui du soir en conséquence. Souvent érigés en modèles, les parents oublient qu’ils sont copiés dans leurs habitudes négatives, puisque 7 enfants sur 10 grignotent quand leurs géniteurs le font. Cette attitude paradoxale se retrouve par exemple au moment du petit-déjeuner. Reconnu par 80% des sondés comme un temps de repas privilégié, il ne se traduit pas dans les faits par une composition nutritionnellement correcte. Si l’information circule de façon correcte (73% des français considèrent être bien informés sur les attitudes à avoir en matière de nutrition), le passage à la réalité est plus difficile, et constitue un véritable obstacle. Plus que le PNNS (Programme national nutrition santé) lui-même, ce sont surtout ces recommandations qui sont restées gravées dans les esprits. Ainsi 79% des personnes interrogées se souviennent de la recommandation « manger au moins 5 fruits et légumes par jour». Mais 10% seulement passeraient à la pratique.