Obésité : distributeurs interdits dans les écoles et pubs taxées à 5%
Les 14 députés et sénateurs réunis mercredi en commission mixte paritaire (CMP) au Sénat ont trouvé un accord sur le projet de loi relatif à la politique de santé publique. C’est une surprise, il renforce le dispositif de lutte contre l’obésité, voté par le Sénat, qui avait fait couler beaucoup d’encre. Le texte rétablit l’interdiction de toute installation de distributeurs automatiques de boissons ou d’aliments manufacturés dans les établissements scolaires, écoles, collèges et lycées, qui avait été adoptée par l’Assemblée nationale. Le texte confirme que la promotion de ces produits, notamment à la radio et à la télévision, devra s’accompagner d’un message sanitaire agréé. A défaut, ces messages donneront lieu à la perception d’une taxe de 5% - au lieu de 1,5% voté au Sénat . Le produit de cette taxe ira à 100% dans les caisses de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). S’agissant des «prémix», mélanges alcoolisés à destination des jeunes, la CMP a décidé de les frapper d’une taxation dissuasive.
L’UFC Que Choisir s’est félicité hier de la ligne suivie par la commission mixte paritaire : « ces décisions sont des avancées majeures en matière de lutte [...] Ce texte traduit une première prise de conscience des enjeux liés à l’augmentation de l’obésité». Pour autant, l’association de consommateurs espère que le Parlement ira plus loin en interdisant dans un avenir proche «la publicité ciblant les enfants». Yves Bur, député UMP et Jean-Marie Le Guen, député socialiste, à l’origine d’amendements sur le sujet ont salué « cette victoire de santé publique». « Dans un lieu important symboliquement comme l’école, la place des distributeurs n’est pas neutre, même pour vendre des produits soi-disant allégés», commentait mercredi Martin Hirsch, directeur de l’Afssa, selon les propos retranscrits dans le journal Libération d’hier.