Nutritis va lancer Fructilight et Fructisweet
Le procédé innovant d’extraction, de bioconversion et de purification de sucres de fruits, mis au point par Nutritis, à Toulouse, avec l’aide du CRITT (Centre régional d’innovation et de transfert de technologie) Bio-Industries et du laboratoire de biotechnologie bioprocédés de l’INSA (Institut national des sciences appliquées), apporte des solutions intéressantes, aussi bien aux stations fruitières qu’aux IAA. Les premières, obligées de se débarrasser comme elles le peuvent, et de façon souvent coûteuse, des fruits écartés pour non-conformité aux cahiers des charges, trouveront ici une valorisation de ces écarts. Les secondes auront à leur disposition un ingrédient sucrant, 100 % naturel, conçu sur mesure pour leur production.
« Notre procédé, qui a été mis au point sur la pomme et validé, par extension, sur le melon, la pêche et la nectarine, consiste à séparer les différents sucres des fruits -fructose, saccharose, glucose, polyols…- et de les recombiner en mélanges équilibrés, correspondant aux cahiers des charges des IAA, explique Pierre Lapoujade, créateur de Nutritis. Celles-ci pourront choisir un mélange au pouvoir sucrant, à l’indice glycémique et à la charge calorique plus ou moins élevés, selon l’utilisation finale qu’elles veulent en faire. »
Deux gammes seront ainsi lancées par Nutritis : Fructilight, à très forte teneur en fructose, et Fructisweet, dont les différentes versions seront fabriquées à la demande. Elles peuvent intéresser toutes les entreprises qui utilisent aujourd’hui des solutions sucrantes non issues de fruits.
« Nos sirops de sucre possèdent une image de naturalité beaucoup plus forte que les édulcorants issus de l’amidon de maïs (dont l’image est souvent liée aux OGM), ce qui correspond à la demande des consommateurs, poursuit Pierre Lapoujade. Il s’agit d’un ingrédient à vocation santé que les IAA pourront utiliser pour leurs produits “à faible indice glycémique”, “allégés en sucre” ou “100 % fruits”. »
Un test « grandeur nature » sur une tonne de sucre est aujourd’hui réalisé par certaines entreprises agroalimentaires. Pierre Lapoujade réunit actuellement un tour de table financier, pour créer son site de production. Il lui faut plus de 10 millions d’euros pour construire, à Moissac (Tarn-et-Garonne), à proximité de nombreuses stations fruitières, une usine qui devrait transformer, d’ici trois ans, 50 000 à 60 000 tonnes de fruits par an et produire 5 000 à 7 000 tonnes de sirop de sucre. Les 3 000 premières tonnes sortiront fin 2007-début 2008.