Nutrition médicale : nouvel eldorado des IAA
À la croisée de la pharmacie et de l’alimentation, la nutrition médicale est un nouveau terrain à explorer pour les industriels. Historiquement, ces aliments vendus sur prescription médicale visaient surtout à nourrir des patients aux besoins nutritionnels spécifiques. De nouvelles recherches ont conduit à la mise sur le marché de produits ciblant des pathologies particulières. « La nutrition peut faire certaines choses sans remplacer la pharmaceutique, explique William Green, responsable des relations publiques de Nutricia (groupe Danone), c’est un travail qui doit être mené en parallèle ». Ce marché représentait 9 milliards de dollars de ventes au global en 2011. Depuis, les acteurs se multiplient. Avec d’un côté, les entreprises de la santé qui doivent trouver des solutions pour compenser la perte de chiffres d’affaires due aux génériques et de l’autre l’agroalimentaire qui cherche à se diversifier vers des produits générant davantage de marges. Car ces produits sont chers et « ils sont de moins en moins remboursés par les services publics ou les mutuelles qui en temps de crise coupent dans ce genre de dépenses plutôt que dans celles des médicaments », explique Vanessa Hanifa, responsable d’affaires chez Alcimed. Pour William Green, ils restent surtout peu connus :
« il est important de bien expliquer le rapport coût/bénéfice de ces produits, car ils permettent aux gens de rester plus longtemps indépendants ou de sortir plus vite de l’hôpital ».