Nutrition et santé : la recette marketing du pruneau d’Agen
Dans la droite ligne des précédents plans de communication sur le thème « fruit-santé », le bureau interprofessionnel du pruneau (BIP) présentait jeudi les résultats d’une étude relative à la variation de l’index glycémique après consommation de ce fruit sec. Suite à l’absorption de sucre, on observe en effet une hausse de la glycémie sanguine plus ou moins forte et durable selon la nature des produits ingérés. L’étude révèle que les sucres présents dans le pruneau entraînent une faible variation de l’index glycémique, moins intense que celle observée avec le glucose pur, mais en revanche plus durable.
Selon les chercheurs, cette absorption progressive serait due à la grande quantité de fibres présentes dans le pruneau et à la forte proportion de sorbitol, une forme de sucre assez rare dans l’alimentation et qui limite les variations de l’index glycémique. Pour le BIP, cette propriété fait du pruneau une source énergétique particulièrement indiquée pour les sportifs et potentiellement aussi pour les diabétiques, au vu des premiers résultats. Le bureau interprofessionnel communique depuis plusieurs années sur les bienfaits du pruneau sur la santé. Outre ses vertus laxatives bien connues, les professionnels souhaitent également mettre l’accent sur le goût, la naturalité et la dimension « terroir » du produit. Pour Jérôme Calmette, responsable communication au BIP, la consommation de pruneaux en France se répartit autour de deux grands axes : l’achat plaisir et l’achat santé.
40 % des ventes à l’export
Le consommateur « traditionnel » est sensible aux deux arguments, et utilise le pruneau aussi bien cuisiné – lapin aux pruneaux, etc. - que nature, en grignotage ou pour agir sur le transit intestinal. Pour les nouveaux consommateurs, l’axe santé est en revanche prépondérant. « Les jeunes mamans s’orientent vers notre produit pour qualités naturelles, vitamines et minéraux » explique Jérôme Calmette. Le pruneau a aussi très bonne presse auprès des sportifs, qui apprécient ses apports énergétiques importants et sa commodité pour le transport. Des campagnes de promotion dédiées à l’indication géographique protégée (IGP) « pruneau d’Agen » sont régulièrement diffusées dans les grands médias nationaux sous la forme de spots télévisés, radiodiffusés ou de publicités et publi-rédactionnels sur papier. Une nouvelle campagne autour de l’IGP va d’ailleurs s’afficher prochainement dans la presse, complétée par des opérations hivernales dans les stations de ski et par des spots radio en janvier-février 2007.Produit à 65 % dans le Lot-et-Garonne, le pruneau d’Agen est obtenu à partir de la prune d’Ente, séchée après la récolte puis conservée tel quel jusqu’à la commercialisation. On estime à 50 000 tonnes la production annuelle moyenne, dont 20 000 tonnes sont vendues à l’étranger. En France, la consommation de pruneaux est sensiblement stable d’une année sur l’autre, la croissance se faisant essentiellement à l’export.