Nutrition animale : Nutréa en ordre de marche
Six mois après sa formation dans le domaine de la nutrition animale, Nutréa affiche de bonnes performances et « les volumes sont satisfaisants» avec 1,650 Mt, a indiqué Loïc Helloco, son directeur général, aux Marchés. Nutréa est issue de la fusion entre la branche aliments du bétail d'Unicopa (66 % du capital) et Evialis - Bretagne (34 %).
L'entreprise compte 8 usines dont 3 ex-Evialis. Les volumes se répartissent entre le porc (34 %), la volaille chair (31 %), le bovin (15 %, comme les pondeuses et les reproducteurs), le lapin 3 %, etc. Selon ses dirigeants, Nutréa occupe la seconde place du marché à l'échelle de la France, derrière Glon Sanders (2,4 Mt). Il n'y a pas eu de perturbations à l'issue de la fusion des équipes - une centaine de technico-commerciaux, assure Loïc Helloco. Au contraire, «notre projet a été bien perçu, il est révélateur d'un nouvel état d'esprit», indique Félix Ségalen, responsable de la marque Guyomac'h.
Nutréa a volontairement maintenu les quatre marques qu'Unicopa (Unicopa, UCA et Peigné) et Evialis (Guyomac'h) présentaient à leurs clients de l'Ouest. Avec les mêmes technico-commerciaux, désormais pilote de 8 usines, Nutréa va les interconnecter via un réseau de gestion industrielle, d'ici à 2007. Schneider équipera la première usine (Languidic dans le Morbihan) en février. Sur un marché baissier, Nutréa a pour objectif de réduire l'ensemble de ses coûts. « Nous pouvons réaliser d'importantes économies sur la formulation par exemple», explique Loïc Helloco.
Sur les 5 M EUR d’investissements programmés en 2006 par Nutréa, l’informatique absorbe près de 3 millions. Nutréa a d'autres chantiers pour optimiser son organisation. L'ensemble de la flotte, auparavant aux couleurs des entreprises se couvriront de blanc avec un panneau d'entreprise interchangeable selon la marque à livrer. Même les usines seront interchangeables : elles seront susceptibles de fabriquer à terme les gammes d'aliments de toutes les marques de l'entreprise. Objectifs de Nutréa : progresser légèrement en volume (1,7 Mt), et surtout dégager un résultat net « dans la moyenne du marché», c'est-à-dire autour de 1 % du CA (400 millions en 2005 avec 625 salariés) et 3 % de marge brute d'autofinancement.