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Nuage islandais : le marché tousse

Les cours du pétrole en début de semaine se sont nettement repliés sous l’effet conjugué de l’annonce des poursuites engagées contre la banque Goldman Sachs et de la paralysie du trafic aérien européen. Le phénomène pèse sur les cours des huiles et donc des graines.
Le nuage du volcan islandais a eu beau bousculer le marché du pétrole, il n’a pas obscurci les perspectives du marché des oléagineux. Le département américain de l’Agriculture (USDA) a relevé la semaine dernière ses prévisions de production de 1 million de tonnes (Mt) pour l’Argentine (54 Mt) et 0,5 Mt pour le Brésil (67,5 Mt) et s’accorde ainsi avec la plupart des organismes et analystes sur l’ampleur de la récolte. Le stock de report mondial est revu en hausse de 2 Mt, tandis que celui des États-Unis reste inchangé. Ce faible stock de graines attendu en fin de campagne aux États-Unis n’inquiète guère les utilisateurs internationaux, qui comptent sur les disponibilités sud-américaines pour équilibrer les échanges mondiaux. Sur le marché des États-Unis, la situation pourrait s’avérer plus délicate. Selon les derniers chiffres du NOPA (National Oilseed Processors Association), la trituration fait encore preuve d’une activité soutenue au mois de mars, au-delà des attentes des analystes. Les vendeurs espèrent, comme l’an dernier, des tensions en fin de campagne et hésitent à marquer le prix du jour. Ainsi, sur le marché de Chicago les cours sont bien orientés.

Un différend entre la Chine et l’Argentine
La demande chinoise en graines demeure dynamique. Les importations en mars ont atteint 4,01 millions de tonnes selon l’administration des Douanes et pourraient atteindre 4,3 Mt en avril selon les prévisions du ministère du Commerce. Les acheteurs ont cessé d’attendre une baisse qui ne vient pas. De nombreuses affaires se sont concrétisées ces derniers jours au départ des pays du Mercosur.
Le différend entre la Chine et l’Argentine retient l’attention des opérateurs. Il est clair qu’un réel blocage serait baissier pour les huiles argentines et haussier pour les autres origines, voire les autres huiles. Selon les propos du ministre argentin, en 2010 le débouché chinois pourrait représenter 2,2 Mt d’huiles issues de la transformation de 11 Mt de fèves. Pour la Chine, le fournisseur argentin a assuré, en 2009, 77 % de ses importations d’huile de soja. Le 1er avril, l’administration chinoise a décidé d’appliquer plus strictement ses exigences qualitatives sur les résidus en solvants ne devant pas excéder 100 ppm, excluant de fait l’origine argentine incapable de se conformer à ces seuils. Pour le moment il semble difficile de savoir précisément si la Chine a attribué ou non les licences d’importation pour les bateaux déjà en route et quelle sera son attitude pour les prochains chargements. Tandis que certains importateurs sont prudents et n’achètent plus d’huile argentine ou reportent leurs engagements, d’autres ignorent ces errements politico-administratifs et comptent bien sur une résolution du différend, d’ici l’arrivée concrète des bateaux d’huile en terre chinoise.

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