Nouveau répit pour les abattoirs AIM
La justice a donné un nouveau répit hier aux abattoirs en difficultés AIM. « Il n’y a que du positif », a estimé Elise Brand, l’avocate des salariés à l’issue de l’audience à huis clos du tribunal de commerce de Coutances. Les juges n’ont pas prononcé la liquidation de l’entreprise, en redressement judiciaire depuis le 6 janvier. Ils ont donné jusqu’au 27 mars aux salariés de l’abattoir de Sainte-Cécile (Manche), pour finaliser leur projet de société coopérative de production (Scop) dont ils ont présenté l’ébauche aux juges jeudi. Ce projet reprendrait 200 à 250 salariés environ, a précisé Me Brand. Plus de 8 millions d’euros ont été déjà été trouvés pour le financer : 2 M de la région Basse-Normandie et du département de la Manche, 5 M de la banque BPI, 1,6 M d’Agrimer et 500 000 euros des salariés, selon M. Brand. Il manque 3 M. Les juges ont en outre examiné jeudi une offre sur l’autre abattoir qui emploie 179 personnes à Antrain. Ils rendront le 31 mars leur décision sur ce projet comme sur la Scop. Le projet concernant Antrain a été déposé le 18 février par la holding Les Rosaires (dont Pascal Collet est le patron), qui possède trois sites de production de viande en Bretagne.