« Nous pourrions être plus présents sur le marché grec »
François Raffray, directeur de zone Europe du Sud-Est. Business France – Bureau d'Athènes.
Les Marchés Hebdo : Comment l'économie grecque évolue-t-elle ?
François Raffray : Ces dernières années ont été terribles pour les Grecs qui ont traversé une crise économique et sociale sans précédent. L'année 2014 semble marquer un tournant, avec des signes de très légère reprise. Les perspectives de croissance sont de près de 2 % pour 2015 et 2016. Les entreprises ont été touchées par la crise, beaucoup ont fait faillite, mais l'activité a continué en concentrant le nombre d'opérateurs. Le programme de la nouvelle équipe gouvernementale peut inquiéter les principaux bailleurs de fonds au vu de l'orthodoxie budgétaire demandée, mais il est beaucoup trop tôt pour se prononcer.
LMH : Quelle est la place de la France sur le marché grec ?
F. R. : Avec 636 M€ de produits alimentaires exportés en 2013, la France est le 3e fournisseur de la Grèce et le 1er fournisseur en viande bovine devant l'Allemagne, l'Italie ou encore les Pays-Bas qui renforcent leur présence par des politiques commerciales actives et plus de souplesse de paiements. Si les Grecs cherchent à consommer moins cher, ils restent attachés à la qualité, au meilleur prix. Les produits français bénéficient d'une bonne notoriété. Nous pourrions être plus présents sur ce marché en renforçant notre offre.