Nos vins et spiritueux vont mieux que nos Airbus
Chaque année, à l’occasion de la présentation des exportations de vins et spiritueux français, la FEVS, Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, a coutume de comparer en valeur ces exportations par rapport au nombre d’Airbus qu’elles représentent. Philippe Casteja, président de la FEVS, n’a pas failli à la tradition en présentant hier le bilan de nos ventes extérieures. Avec une recette de 8,74 milliards d’euros, nos exportations représentent l’équivalent de 147 Airbus. Aujourd’hui, si la compagnie aérienne connaît bien des soucis, les vins et spiritueux français sont repartis de plus belle à la reconquête de leur clientèle étrangère.
Les grandes lignes de ce bilan illustrent les causes d’une « année phare » pour le secteur. Les 8,74 milliards d’euros réalisés par nos exportateurs se répartissent entre 6,16 milliards pour les vins, soit une progression de 11,6 % par rapport à 2005 et 2,555 milliards pour les spiritueux. Il est intéressant de noter que les exportations ont aussi augmenté en volume de 5,8 % pour les vins et de 9,4 % pour les spiritueux.
Deux produits ont joué un rôle déterminant : le champagne et le cognac. Sur l’ensemble de 2006, le premier a progressé de 12,5 % en volume et de 14,7 % en valeur. Le second a réalisé une augmentation en valeur de 11,4 % avec 1,5 milliard d’euros. Les vins tranquilles AOC ont avancé de plus de 13 % pour une valeur de 2,93 milliards, les bordeaux figurant à eux seuls pour 1,23 milliard, en progression de 23 %.
Le retour en force des Etats-Unis
Nos principaux clients pour l’ensemble vins et spiritueux sont d’abord les Etats-Unis qui ont réalisé des achats à hauteur de 2,04 milliards d’euros soit une progression considérable de 22,2 %, toutes les catégories de vins français en ayant profité (surtout le champagne). Nos vins y ont même affiché de meilleurs résultats que le Chili et l’Australie. Le Royaume-Uni se classe second avec 1,46 milliard d’euros et une progression, de 8,2 % essentiellement en vin. L’Allemagne suit à 715 millions d’euros et nos voisins belges consolident leur quatrième place avec 580 millions d’euros. Suivent le Japon, les Pays-Bas, Singapour, le Canada et émergent la Russie, Hong-Kong et la Chine. On notera une fois encore que le succès de nos exportations de vins et spiritueux a surtout été fondé sur le haut de gamme et globalement sur les produits de qualité. Certaines régions s’en sont trouvées écartées (Languedoc Roussillon, Beaujolais…) et souffrent toujours d’un état de crise qui n’est pas le seul fait du commerce extérieur.