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« Ne pas hésiter à se lancer dans l'innovation»

InnoViandes poursuit ses déplacements à la rencontre des entreprises. Les responsables du pôle de compétitivité font étape aujourd'hui à Monluçon (Allier). Présentation avec le directeur Jean Sirami.

LM : Quel message délivrez-vous aux entreprises du secteur Viande ?

Jean Sirami : Il ne faut pas hésiter à se lancer dans la R&D, dans l'innovation. Des rencontres, comme celle de jeudi à Monluçon, permettent d'expliquer ce que le pôle de compétitivité est capable d'apporter. Trois autres sont également prévues dans le Massif Central, à Clermont-Ferrand, Limoges, Rodez. Sur un plan national, InnoViandes est présent à différents salons, notamment le CFIA à Rennes en mars prochain. Le pôle s'adresse à toutes les entreprises des secteurs de l'abattage, découpe, transformation de viande, quelque soit l'espèce animale, et des secteurs connexes, principalement les fournisseurs d'équipements, emballages, ingrédients.

Par ailleurs, des réunions autour de thèmes prioritaires vont bientôt avoir lieu. Une première concernera la contamination, la sécurité alimentaire, la DLC. L'objectif est de faire émerger des projets collectifs, conformément au souhait des entreprises. Une autre abordera la maîtrise de l'ensemble du process, des gros bovins en particulier, en abordant la qualité, la tendreté, la réfrigération. Il existe beaucoup de connaissances, mais pas forcément d'application pratique.

LM : Comment définir le rôle d'InnoViandes ?

Jean Sirami : InnoViandes regroupe les moyens de recherche, développement, transfert, formation, et les entreprises du secteur, avec comme objectif de favoriser l'émergence de projets répondant à leurs besoins. Son rôle est de mettre en relation les bons partenaires pour optimiser les chances des projets, leur financement et leur valorisation. Les programmes portent en priorité sur les thèmes considérés par les entreprises comme des facteurs clés de compétitivité. Il y en a huit : l'innovation produit (très prégnante), l'hygiène et la sécurité, la mécanisation robotisation automatisation - aujourd'hui, on trouve difficilement de la main d'œuvre, en raison des conditions de travail : dans le froid, avec des gestes répétitifs - l'environnement, les sous-produits, l'eau, l'énergie. On trouve aussi la formation, les facteurs de production et la qualité, l'image et l'acceptabilité des produits et technologies pour le consommateur citoyen, les qualités nutritionnelles. La pluridisciplinarité des compétences représentées au sein du pôle lui permet d'aborder de façon novatrice l'ensemble des problématiques. Les entreprises sont aujourd'hui confrontées à des besoins d'évolution et d'innovation, liés notamment aux nouvelles attentes des consommateurs et aux mutations du contexte international.

LM : Où en sont les projets ?

Jean Sirami : Depuis la création du pôle en juillet 2005, 26 projets de recherche et développement ont été labellisés, dont une moitié est déjà bien entamée. Cela concerne quelque 70 entreprises. Il y a un grand nombre de projets collectifs, la multitude de PME n'ayant pas forcément les moyens de s'engager seule en R&D. Les budgets sont de plus en plus gros. On nous demande de regrouper les projets similaires pour accéder aux financements publics et notamment au Fonds de compétitivité des entreprises. Par exemple, le pôle InnoViandes s'associe au pôle Valorial sur un projet de valorisation des sous-produits. L'intérêt pour les entreprises de s'impliquer dans nos structures est de mutualiser les moyens et les idées, d'accéder à des compétences complémentaires, de participer à l'orientation stratégique des projets de recherche en amont, d'accéder aux résultats d'une veille technologique internationale, de bénéficier de financements spécifiques. Il faut se bouger pour pérenniser la filière et résister à la concurrence internationale.

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