Nantes Saint-Nazaire : bilan 2004 contrasté
En dépit d’une baisse de 8 % de ses importations en 2004 de matières premières pour l’alimentation animale à 2,040 millions de tonnes, Port-Atlantique Nantes Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) garde le sourire.
En effet, fortement diversifié et représentant, en 2004, 32,515 millions de tonnes de trafic, s’appuyant sur un très puissant socle énergétique, Port-Atlantique constitue la tête de pont d’un très large hinterland, de Dunkerque à Bayonne pour certaines matières premières !
Le recul des activités animales en France conditionne, de toute façon, les activités portuaires. Pour ces grandes infrastructures maritimes, il convient donc de lutter pour garder ses parts de marché. « A fin octobre, les tourteaux de soja représentaient 1,5 million de tonnes sur les 1,738 million de tonnes de vrac sec importé », souligne Laurent Buvry, chef du service commercial.
+10 % pour les produits liquides
Un tonnage qui représente près de 50 % des importations françaises. A Nantes Saint-Nazaire, le reste est constitué du citrus, de tourteaux de palme et de graines de tournesol principalement. En fait 2004 présente un visage contrasté. Les exportations de céréales ont baissé de 21 % à 780 000 tonnes, sous le coup de la forte chute des tonnages récoltés en 2003 (effet canicule).
A l’inverse, les produits liquides (huiles de palme et huile de soja) ont progressé de 10 % « à 100-105 000 tonnes », poursuit Laurent Buvry, avec la montée en puissance régulière d’un trafic de cabotage venu de Rotterdam (Pays-Bas). Les industriels diversifient leurs approvisionnements pour pallier l’interdiction des protéines animales.
Même les tourteaux de colza, coproduits de la transformation d’huile de colza, progressent. « I ls viennent surtout d’Allemagne où la filière diester se développe ». Le chef du service commercial estime que leurs disponibilités devraient augmenter dans les années à venir. Mais le soja conservera son leadership.
Le renchérissement des matières premières sur la première partie de l’année n’a, en revanche, pas eu de conséquences sur les flux. Montoir ne s’est pas positionné sur le manioc, au contraire de Lorient (Morbihan). La fécule extrêmement poussiéreuse en farine aurait perturbé un trafic essentiel à la Loire, les 6 millions de tonnes de gaz de France.