Moscou veut maintenir sa position à l’export
En dépit d’une nouvelle estimation en baisse de la récolte russe de céréales, le vice-ministre de l’Agriculture, Alexandre Beliaev, a insisté hier sur l’intention de son pays, troisième exportateur mondial de blé, de maintenir ses exportations. Les marchés « sont très faciles à perdre, mais très difficiles à gagner », a-t-il commenté. La canicule devrait perdurer plusieurs semaines d’après les services météo nationaux. Questionné par les agences russes, le vice-ministre a répondu : « Je pense que nous aurons 70-75 millions de tonnes ». A la fin juillet, la prévision officielle se montait à 85 Mt contre 95 Mt jusqu’alors et 97 Mt engrangées l’an dernier. Une estimation plus précise interviendra à la mi-août, quand les récoltes auront commencé en Sibérie.
Alexandre Beliaev prévoit un maintien des exportations au niveau de l’an dernier, soit 21,4 Mt. De son côté, le président de l’Union céréalière Arkadiy Zkochevskiy a donné ses estimations d’export russe pour la campagne 2010/11 au niveau de 14-15 Mt, selon Agritel. Aujourd’hui, le spécialiste de la gestion de risques signale que le blé russe s'affiche encore à 230/240 dollars/t en qualité standard FOB Novorossiysk, « inchangé par rapport à la veille ».
A Paris, la cotation du blé Euronext s’est arrêtée hier à 185 euros/t après un pic à 200 euros/t lundi.