Monsanto se défend, en vain
Un arrêté d’interdiction en 2008 de la culture du MON 810 sera pris dans les prochaines semaines et la clause de sauvegarde sera déposée à Bruxelles. « Nous avons reçu mercredi la lettre de la filiale française du groupe américain Monsanto nous présentant ses observations, ce qui nous permet de prendre cet arrêté dans les prochaines semaines et au gouvernement français de déposer la clause de sauvegarde à Bruxelles », a hier déclaré un porte-parole du ministère de l’agriculture à l’AFP. Dans sa réponse adressée mercredi à Michel Cadot, directeur de cabinet de Michel Barnier, Monsanto estime que les faits scientifiques qualifiés de nouveaux par le comité de préfiguration ont déjà été portés à la connaissance des autorités européennes et nationales. « Au vu des preuves écrasantes de l’absence d’effets néfastes du MON 810 [...] et de l’absence d’une quelconque référence à de tels effets néfastes dans l’Avis du Comité de préfiguration, le projet consistant à suspendre la culture du MON 810 en France est dénuée de tout fondement », ajoute Monsanto. « Une telle mesure totalement illégale en droit et en fait causerait un préjudice grave et immédiat non seulement à la société Monsanto mais également à tous les acteurs de la filière ».