Aller au contenu principal

Mona ou la production laitière en réseau

La société a développé un système original pour proposer aux enseignes de GMS des produits de niches.

La petite société Mona France, située à Quimper (Finistère), dans la pépinière d’entreprises, a tout d’une petite avec son salarié et demi. Elle s’inscrit, en fait, au sein d’un réseau d’un nouveau type constitué de 8 Pme européennes transformatrices de lait qui allient leurs forces pour vendre, à travers l’Europe pour des marques de distributeurs, lait UHT, yaourts, beurres, fromages italiens, hollandais, desserts à base de soja…

Dans son capital apparaît à hauteur de 48 % la petite laiterie autrichienne Mona. Elle aussi a tout d’une petite avec sa vingtaine de millions de litres collectés. Celle qui est à l’origine de ce réseau, à la fin des années 90, a généré pour ses membres « 65 millions d’euros de ventes en 2003 contre 30 millions l’année précédente », commente Jean-Wilfrid Sutter, créateur de Mona France.

Le jeune Sutter qui a travaillé un temps en Autriche a totalement adhéré à cette idée de production laitière en réseau et fondé la petite société à Quimper avec Mona qui détient 48 % du capital, lui (et son frère) le reste. 4 membres industriels du réseau se situent en Autriche, 1 en Italie spécialisée en fromages de type italien, 1 en Tchéquie, 1 en Allemagne et 1 en France.

La Française, ce sont les Maîtres Laitiers du Cotentin (Manche). « MLC va travailler dans le réseau pour livrer l’Europe Centrale, mais pas la France », souligne le p-dg de Mona France. Enfin 2 sociétés commerciales, Mona France et la toute nouvelle, Mona Hongrie, servent de vitrine au réseau.

Mona France propose aux enseignes de grande distribution des produits de niches, « comme les desserts à base de soja, totalement absents des MDD », ou encore des produits laitiers biologiques. Pour une raison simple : « l’offre alimentaire totale en Autriche comprend 11,3 % de produits bio ».

Dans l’autre sens, Mona France prospecte pour acheter des produits laitiers français que les commerciaux de Mona se chargent de commercialiser dans toute l’Europe. Selon Sutter, c’est une bonne manière de prend pied sur les marchés des nouveaux entrants dans l’UE. « Je suis déjà en contact avec des industriels laitiers de l’Ouest pour les convaincre que par notre réseau, ils pénétreront plus facilement les nouveaux marchés européens. »

Constituée il y a un an, Mona France espère réaliser cette année plus de 2 millions d’euros de vente et acheter des produits de son réseau autant que de vendre ceux des industriels extérieurs.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio