Moins de vin mais des prix toujours aussi bas
Compte tenu des déclarations de ses fédérations départementales et régionales, la Confédération des coopératives vinicoles (la CCVF) annonce une production de vin pour la vendange 2005 de 54,54 millions d’hectos, contre 58,8 millions l’année dernière. C’est donc 4,3 millions d’hectos de moins que pour la précédente campagne. « Les baisses de rendements décrétées et la grande sécheresse ont contribué à maîtriser l’offre nationale, ce que la distillation de cet été n’a pas su faire », indique la CCVF. Par ailleurs, la Confédération souligne l’excellente qualité du millésime 2005. Offre modérée et qualité sont des arguments en faveur d’une bonne campagne commerciale et de prix soutenus. Pourtant, les cours des vins de table restent à un niveau excessivement bas, nettement moins que les 3 euros le degré hecto revendiqués par Denis Verdier, président de la CCVF et de l’ONIVINS, comme un prix plancher en dessous duquel le négoce s’est engagé à ne pas acheter pour la nouvelle récolte. Ce qui n’a pas empêché des ventes « spéculatives » à des prix très faibles (de l’ordre de 2,50 le degré hecto pour des petits degrés et une moyenne de 2,89 euros pour la semaine 10) Si la récolte est modérée, le marché traîne des stocks de la dernière vendange pour lesquels la CCVF ne voit qu’une issue : la distillation préventive « article 29 » qui est ouverte et qu’il faudra utiliser, insiste la Confédération, en espérant qu’elle aura plus de succès que la récente distillation exceptionnelle.