Ministère et offices : la réforme avance
Jeudi 2 décembre, 350 agents du ministère de l’Agriculture, des offices agricoles et du Cnasea (centre national d’aménagement des structures d’exploitations agricoles) se sont regroupés à Paris pour tenir une assemblée générale à l’appel des principaux syndicats. L’objectif de ce rassemblement : s’opposer aux suppressions de postes annoncées pour 2005. Le conseil supérieur d’orientation du 9 novembre dernier a entériné la suppression de 90 postes dans les offices sur un total de 2500. D’ici 2007, ce chiffre devrait être porté à 250. Ce plan ne prend pas encore en compte les synergies de personnel qui découleront du rassemblement de tous les offices en mars 2007, à Montreuil. Le site a récemment été choisi, il s’agit d’une ancienne usine à bois en cours de démolition, mais dont la charpente, classée, sera conservée. Concernant le ministère, la loi de finance 2005 a décidé la suppression de 250 postes de titulaires. La constitution récente d’un secrétariat général, indirectement piloté par Bercy, marque la fusion imminente des services généraux du ministère (direction générale, affaires financières, services juridiques, communication et statistiques).
En outre, dans une circulaire, datée du 16 novembre, J-P Raffarin demande aux préfets de réfléchir à la réorganisation des services déconcentrés, et notamment des directions départementales de l’équipement (DDE) et des directions départementales de l’agriculture et de la forêt (DDAF). « Dans les départements où les préfets le jugeront utile, une fusion de ces deux services est encouragée, pour créer une direction départementale de l’aménagement et de l’agriculture», écrit-il.
Selon une source syndicale, 30 départements pencheraient pour une fusion complète. A ce jeu des économies d’échelle et des suppressions de postes, les syndicats craignent une perte de moyens pour assurer le service public agricole et une externalisation de certaines tâches au profit du privé. Les inquiétudes portent notamment sur le service national des marchés (SNM) qui pourrait être recentré sur les préfectures de région et quitter le terrain. Pour manifester leurs inquiétudes et leurs interrogations, une journée d’action est d’ores et déjà prévue fin janvier.