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Millésime Bio : le vin bio marque le pas

Malgré une fréquentation stable depuis quelques années, le salon de Narbonne a permis de constater que le vin bio n’échappe pas à la crise viticole.

La 13e édition de Millésime Bio, le salon international des vins issus de raisins de l'agriculture biologique a été marquée par le ralentissement que connaît ce secteur, selon Thierry Duchenne, directeur de l'association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon (AIVB-LR). Seule manifestation mondiale dédiée exclusivement au vin biologique, Millésime Bio qui s'est tenu du 16 au 18 janvier à Narbonne, réunissait quelque 240 producteurs de vin bio et un peu plus de 500 acheteurs, une fréquentation constante depuis 2002. La modification depuis cette date de l'octroi des aides européennes pour la conversion au bio est sans doute en partie responsable de ce ralentissement tout comme la crise viticole générale selon les responsables de la manifestation. L'apparition progressive du logo AB sur les étiquettes - depuis janvier 2005 - permettra sans doute au secteur, qui reste une « niche » commerciale représentant quelque 2 % du marché international du vin, de poursuivre son développement, a indiqué Thierry Duchenne.

Certains marchés, comme l'Allemagne et les pays nordiques restent, selon les spécialistes, très porteurs pour des vins dont la production n'utilise aucun produit chimique potentiellement nocif. L'effort des producteurs bio porte désormais sur une vinification avec une utilisation minimale de produits comme le dioxyde de soufre, garantie par une charte privée. Le marché nord-américain, équivalent à l'européen, et qui avait connu un taux de croissance de 20 % par an dans les années 90, pourrait permettre des ventes accrues à l'export. Le logo américain « New Organic Program -NOP » demande toutefois une certification nouvelle, et la disparition totale de soufre dans la production. Le salon réunissait des producteurs espagnols, français, italiens, un allemand, un portugais et un suisse. Tous bénéficiaient des mêmes conditions d'exposition, pour permettre à chacun de mettre « sa qualité en valeur à égalité parfaite».

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