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Mille et un repas prépare son entrée en Bourse


> Isabelle Moyon, directrice générale de la société Mille et un repas.
La société de restauration collective lyonnaise souhaite donner un nouvel élan à sa croissance. Pour cela, elle prépare sa cotation sur la toute nouvelle Bourse lyonnaise, place d'Échange. Témoignage d'Isabelle Moyon, directrice générale de Mille et un repas.

Les Marchés Hebdo : Quels sont les objectifs financiers de votre cotation ?

Isabelle Moyon : Notre ambition est de valoriser au maximum 10 % des titres de l'entreprise, en une ou plusieurs vagues en fonction de la réactivité des investisseurs, pour un montant situé entre 500 000 à 1 million d'euros, selon le nombre de titres cotés. L'introduction en Bourse devrait intervenir dans le courant du mois d'avril. Nous finalisons encore les derniers détails. Le montant levé nous permettra de renforcer nos fonds propres et de financer ainsi nos projets de développement.

LMH : Pourquoi opter pour une cotation en Bourse plutôt que d'autres mécanismes financiers plus classiques, comme les prêts bancaires ou l'ouverture de capital simple ?

I. M. : Premièrement, le renforcement de nos fonds propres va nous permettre de créer un effet de levier pour nos prochains prêts bancaires. Dans un second temps, Mille et un repas s'est toujours positionné comme une entreprise innovante et ancrée dans son territoire. Il y avait donc des synergies à être coté sur cette nouvelle Bourse lyonnaise. Il y a une proximité de taille de marché et d'entreprise. Sans compter que la cotation sur un petit marché est aussi un gage d'indépendance et de stabilité avec un coût de financement maîtrisé par rapport à des business angels ou des capitaux risqueurs.

REPÈRES

7,5 millions de repas servis chaque année Un chiffre d'affaires de 35,8 millions d'euros en 2014, en hausse de 6 % par rapport à 2013 Programme Zéro Gaspil'® déployé sur 40 restaurants dont 7 labellisés

LMH : Quels sont vos projets de croissance ?

I. M. : Sur le court terme, nous voudrions ouvrir une nouvelle région commerciale. Aujourd'hui, nous sommes bien implantés en Rhône-Alpes, notre territoire historique, et en Île-de-France, où nous avons ouvert il y a quatre ans. Nous venons également d'ouvrir notre première antenne dans le nord de la France. Nous prévoyons de servir nos premiers clients dès septembre prochain. L'ouverture d'une région représente beaucoup de travail et d'investissement, et nous voudrions rapidement pouvoir proposer nos services dans d'autres zones que nous ne couvrons pas encore, comme l'Aquitaine ou la région Paca. Sur le plus long terme et pour accompagner notre développement commercial, nous prévoyons d'ouvrir une troisième cuisine centrale en Rhône-Alpes. Pour l'instant à l'étude, ce projet pourrait voir le jour d'ici deux ans. Nous poursuivons nos efforts d'investissement en système d'information afin de faciliter le travail avec nos clients et nos fournisseurs, mais aussi de garantir la traçabilité des produits. Enfin, nous voudrions étendre notre concept Zéro Gaspil'® .

LMH : Quels sont les avantage du concept Zéro Gaspil'® ?

Nous prévoyons d'ouvrir une 3e cuisine centrale en Rhône-Alpes

I.M. : Il s'agit d'un concept qui vise à réduire les déchets en restauration scolaire et d'entreprise. Concrètement, le convive se sert lui-même des entrées, à volonté. ” Il conserve son assiette pour le plat principal qui lui est servi par le chef de cuisine. Il se sert lui-même des accompagnements (légumes, féculents) qui sont à volonté eux aussi. Seuls les desserts et fromages ne sont pas à volonté. Les convives mangent à leur faim, ce qui évite le gaspillage. La fluidité du passage au restaurant est améliorée, le plat principal est mangé chaud, et le personnel de cuisine peut être davantage présent en salle ou derrière le self. Les économies générées sur le gaspillage peuvent être réinjectées dans les matières premières. Zéro Gaspil'® est déployé sur quarante restaurants, et sept sont labellisés.

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