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Midi-Pyrénées : le blues des éleveurs porcins

Midiporc s'inquiète des retombées de la crise actuelle et craint un recul de la production en Midi-Pyrénées.

La situation est inédite, si bien que les professionnels de la filière peinent à imaginer une sortie de crise. Les spéculations actuelles sur le prix des céréales, qui composent 70 % de l'aliment destiné aux porcs, ont fait passer le prix de la tonne de 158 euros à 235 euros en un an, augmentant d'autant le prix de l'aliment (57 % du coût de production en 2006, 66 % en août 2007). Sur le plan national, le coût de revient du kilo de porc est ainsi passé de 1,24 euro en 2006 à 1,57 euro au deuxième semestre 2007. Mais, en Midi-Pyrénées, ce coût de production atteint 1,64 euro/kg. La faible taille des élevages et la dispersion géographique entraîne en effet un surcoût de 0,10 euro/kg par rapport à la référence nationale, un peu atténué par la valorisation spécifique de 0,03 euro/kg, dont bénéficient plus de 90 % des éleveurs du Sud-Ouest grâce à leur engagement dans des démarches de qualité. Le prix moyen attendu payé aux éleveurs étant de 1,24 euro/kg, la perte serait d'environ 25 euros par porc. Pour un élevage de cent truies, taille courante en Midi-Pyrénées, celle-ci se monterait à 30 000 euros. D'où le risque de voir disparaître encore des exploitations et chuter la production qui a déjà enregistré une baisse de 2,1 % en 2005 et 3,1 % en 2006.

« Le Sud-Ouest produit seulement 40 % de ses besoins en porcs charcutiers pour alimenter ses outils industriels, spécialisés notamment en salaison sèche, et le danger est ici de voir disparaître la filière porcine régionale, confie Yves Da Ros, président de Midiporc, interprofession porcine de Midi-Pyrénées. Nous voulons alerter les médias et les pouvoirs publics sur notre situation, mais aussi faire appel à la solidarité régionale, y compris celle des banques. »

Solution : augmenter les prix de 6 à 13 %

A court terme, une solution consisterait à augmenter les prix à la consommation. « On entend parler d'une hausse probable de 20 à 25 % en rayon, c'est complètement faux, poursuit Yves Da Ros. Celle-ci serait de 6 à 13 % maximum, selon les pièces de porc, et devrait être appliquée progressivement par la grande distribution, afin de ne pas affoler les consommateurs. » Autre débouché : la vente de porcelets sur le bassin méditerranéen, ce qui éviterait d'avoir à les engraisser.

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