Michel-Edouard Leclerc répond à la filière porcine
Michel-Edouard Leclerc dénonce sur son blog « la violence gratuite » conduite par « quelques excités » ce week-end dans les parkings d’une demi-douzaine de supermarchés dans les Côtes d’Armor et le Finistère. Affirmant que « rien de bon ne sortira de cette violence », il rappelle la position des adhérents du groupement. « Oui, les E.Leclerc, vendeurs ou acheteurs, ont conscience que la crise est profonde », écrit-il étrillant au passage « les coopératives qui ne jouent plus leur rôle de conseillère, ne sont plus que des intermédiaires ». Estimant que « face à la crise, tous les acteurs, responsables ou pas, doivent agir », le distributeur se dit à l’écoute et répond en partie aux demandes des producteurs. Rappelant que E.Leclerc s’approvisionne en France à 95% pour son porc, il affirme ne pas être contre l’idée de création d’un fonds structurel de modernisation estimant toutefois qu’il « devrait au moins impliquer les céréaliers (facteurs des coûts d’appro), la transformation agroalimentaire et certainement l’Etat ou les régions ». Enfin, à propos des prix actuels, qu’il reconnaît ne pas « être assez rémunérateurs », « à ce stade, seuls les pouvoirs publics peuvent intervenir sur les prix. La loi de modernisation agricole les y autorise. Il suffit de « qualifier » l’urgence, de démontrer la crise, pour que la loi s’applique », affirme-t-il.