Michel-Edouard
Ces questions, Michel-Edouard Leclerc ne se les pose pas. Dans une nouvelle et très provocatrice campagne publicitaire dans laquelle il compare son combat pour la baisse des prix… à celle des étudiants de 68, le distributeur expose ses augures économiques du moment : « Les exportations seront freinées par un euro fort ; les investissements eux-mêmes dépendront des perspectives de chiffre d’affaires des entreprises. Pour les Centres E.Leclerc, il n’y a aucun doute : si les prix des produits de grandes marques ne baissent pas, la consommation n’atteindra pas un rythme suffisant.» Bien sûr, il y aurait bien une autre possibilité de relancer la consommation : redonner du pouvoir d’achat aux Français en allégeant la pression fiscale. Mais l’idée ne figure pas au programme. Tout de même, transformer Cohn-Bendit et ses amis en défenseurs de la grande distribution, il fallait y penser…