MFB se fait remonter les bretelles
Brève, mais vive passe d’armes entre Dominique Bussereau et Mariann Fischer Boel. On ne sait quelle mouche avait piqué la Commissaire, qui s’en était allé déclarer que l’UE accepterait une suppression des subventions à l’exportation en trois étapes, en commençant dès la fin du cycle de Doha, en 2006. Le communiqué de la rue de Varenne est tombé sèchement vendredi à 19h 51. Le ministre « a pris connaissance avec étonnement» des déclarations de MFB, qualifiées « d’inacceptables…en contradiction flagrante avec les propos tenus à l’occasion de l’entretien bilatéral de préparation du 22 septembre.» Le communiqué ajoute que Dominique Bussereau a fait part à la Commissaire de son souhait de « voir clarifier les propos qui lui ont été attribués.» On serait à l’armée, cela s’appellerait une explication de gravure et vaudrait deux jours au trou. Mais comme on n’y est pas, on doit constater que le ton employé est inhabituel. MFB se fait remonter les bretelles par Paris, qui ne lui offre que deux portes de sorties : s’excuser piteusement de sa bourde, ou se braquer au risque d’être pilonnée par le gouvernement français. Dans les deux cas, MFB est dans la nasse. Elle n’a qu’une chance : Dominique Bussereau a dit de ses propos qu’ils étaient «inacceptables». Voir ce que veut dire ce mot dans notre numéro de mardi dernier…